dimanche 22 janvier 2017

Eureka !



Pas loin du réalisme d’une photo de ma réaction cette illustration !

Un peu moins de barbe mais le même enthousiasme, vu de ma baignoire. A ceci près que je m’écris « eurisko », car en ancien helléniste que je suis, j’ai conjugué le verbe au présent. Quelques lecteurs apprécieront. D’autres souriront et auront le droit de me chambrer lorsqu’on se reverra. Car mes résultats en grecque n’étaient pas aussi brillants que mes révélations (phainomai) semblent l’être ;-). Je perçois déjà de là les rires moqueurs (et bienveillants), d’Olivier, Fred et Guytou.


Alors « quoi », me demanderez-vous ? Avant de vous jeter sur le « quoi », prenons le temps de nous interroger sur le « pourquoi » ! Cela surprendrait notre prof qui m’avait vu à la limite de l’endormissement, le lendemain d’un concert de Bon Jovi, et régulièrement en discussion avec mes voisines, Carine et Virginie. Mais, oui : j’ai toujours aimé la philosophie.



La première question que j’avais était : mais pourquoi donc, à entraînement constant, est-ce que je ne parviens plus à faire de belles courses à pieds ? La coïncidence, qui n’en est donc pas une, c’est que cette baisse de performance intervient depuis un changement de boulot début 2014. Il m’arrivait très régulièrement de me rendre au premier à jeun, à la stupéfaction de mes collègues (notamment un autre Frédéric). Depuis, j’ai plus de temps pour m’alimenter avant la sortie running. Or, sur une course longue distance, l’alimentation ne peut permettre de compenser la perte énergétique. Il n’y a pas le choix, on va taper dans les réserves … et il vaut mieux s’y (ré)habituer avant l’épreuve. Les seuls à déconseiller la pratique de l’entraînement à jeun, sur des forums ou des vidéos, bossent pour les principaux distributeurs de produits énergétique, donc … on y va ! Avec les précautions nécessaires, bien entendu.




Deuxième question : comment je vais faire pour atteindre un poids de forme, que je n’avais d’ailleurs jamais obtenu ? Comme pour le reste ! « On a encore plus de trente semaines » comme dit Quenotte. 30 semaines pour être capable de nager 4 km et rouler 6-7h d’affilé. Je sais qu’en m’entraînant progressivement, c’est faisable. Et cette progressivité peut également s’appliquer à ma morphologie. Je suis d’autant plus confiant que j’ai été assez sérieux durant les fêtes de fin d’année. Ainsi, je ne pars pas de loin, tant concernant ma fréquence d’entraînement que sur mon poids. 


Troisième question : alors que je regarde des vidéos de triathlon sur mon vélo d’appart, je ressorts plus inspiré par celles qui concernent des gars comme moi, que les exploits des champions. En fait, ce n’est pas une question ! C’est juste que mon ressort est plus lié à une envie de dépassement personnel que de performance relative. Certes, j’apprécie les prouesses des pros ; mais guère plus que ceux des autres sports que j’aime regarder … ce qui est déjà pas mal, je vous l’accorde. Mais lorsque j’entends ZinZin ou Marine Leleu expliquer comment ils ont dépassé leurs temps faibles, j’en frissonne encore. Et, ce faisant, je réponds à une quatrième question : quels mantras ? « A partir de maintenant, chaque pas me rapproche de l’arrivée » pour le premier ; ou, « si je ne fais pas l’effort maintenant, je ne le ferai jamais et j’anéantirai toutes ces heures d’entraînement », pour la seconde » : avouez qu’il y a de quoi être inspiré, non ?



A la quatrième question (où est-ce qu’on situera notre camp de base ?), il faut remercier ma chérie de nous avoir trouvé un bungalow pas trop loin (Gannat) et avec une piscine pour les filles ! BipBip avait formulé cette remarque judicieuse : une de plus ! « S’entraîner pour toi, c’est bien ; mais il faut aussi que tu emmènes ta famille avec toi ; qu’elle partage aussi ton aventure ». Et cela, çà se prépare aussi ! Nous avons donc l’hébergement et le premier T-shirt d’ironfan, grâce au cadeau de Noël bien senti de Morgan et Delphine.




Quant à la question de savoir si je terminerai l’ironman : elle n’existe pas ! C’est une certitude depuis que je m’y suis engagé. Dès que je m’inscris, je sais que j’irai au bout. Ce n’est donc pas une révélation ou un phainomai … même si j’avoue prendre du plaisir à me répéter, surtout à la fin d’un entraînement : « and you will be an ironman ». Un peu moins de barbe, mais le même enthousiasme … et les bras levés.