dimanche 21 mai 2017

Satriathlon


Il est amoureux du bon matos et porte des lunettes profilées. Toute ressemblance avec mon univers triathlétique serait d’autant moins fortuite, que Joe SATRIANI m’a inspiré cette semaine. D’où le jeu de mot du titre, n’égalant pas encore ceux de BIP-BIP : là aussi, il faut que je m’entraîne !

Car souvent, la musique est bien plus puissante que les mots. Pour un type qui a tendance à intellectualiser, avec beaucoup de plaisir au demeurant, on y trouve des ressorts de motivation assez efficaces. Parfois, bien plus que les mantras que j’essaie de mémoriser « pour le moment où … », que j’ai déjà glissé çà et , sur le blog.

Car, parfois, les paroles ne suffisent pas. Comme lorsque tu cours une heure et quart sous la pluie diluvienne, après une journée de boulot, ou alors que tu entames la deuxième partie de tes séries « à VMA » sur la piste d’athlétisme de Canteleu … du moins « ce qui sert de ». N’empêche que, dans les deux cas, c’est dur.


Et c’est là que l’ami Satriani intervient. Celui qui accompagna nos soirées, un chagrin d’amour, avec le bien nommé Cryin’. Celui-là même, dont nous avions repris le titre Always with you, Always with me avec les Black Design. La preuve est ci-dessous, en ce temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Pour preuve, le billet est valorisé en Francs !



Bref, tu en chies grave ; car, « dur » était un doux euphémisme destiné à rester poli. Et pan ! The Crush of Love et je redémarre. Dans cette musique, il y a tout ce qui faut pour. Les croches en contre-temps dès le départ, puis une gamme avec un son dont Satriani a le secret, sans compter la partition basse-batterie, toute aussi géniale. Ces croches pour relancer la machine. Cette gamme pour rester dans sa zone. Et l’analyse musicale pour « dissocier », quand le besoin s’en fait sentir. Autrement dit, penser à autre chose qu’à la douleur et l’adversité. Mais alors, pourquoi ne pas courir sur Always with you, puisque je la connais encore mieux ? Car, il est contre-intuitif de courir sur du « ternaire », qu’il faudrait néanmoins que je teste lorsque je veux nager en trois temps.

Arf, je ne peux pas m’empêcher d’intellectualiser ! Bref, ce billet consistait juste à vous dire que Satriani m’avait sauvé cette semaine ; tout comme I believe a accompagné mes descentes et la sortie en peloton, ce dimanche matin. Quand on est flippé et peu technique, cette chanson est rassurante. Elle ne m’empêchera pas de lâcher les roues du train de Mont-Saint-Aignan, conduit par Martin et Olivier, tout aussi redoutable. Mais, elle était là et Satriathlon figurera en bonne place dans les chansons, que je me passerai 27 août.


Le 27 août, « ce jour sera le tien, Julius ». Ça, c’est une variante de la chansonnette Dany De Vito dans Jumeaux, que m’a lancée Morgan. Plus pittoresque et moins technique mais tellement appropriée à ce premier Ironman !

Rien que de l’écrire, j’en ai des frissons, alors que se déclenche The Crush of Love en for intérieur …



dimanche 14 mai 2017

Training Day avec "Ma Team Vichy"

- 7h50 -

Le téléphone sonne.

Je dévale les escaliers pour préserver le sommeil matinal de ma Belle … puisqu’elle « profite » déjà de mon volume sonore la nuit. A ses dires, je fais plus de bruit qu’une tondeuse à gazon ! Beh, à défaut d’avoir un moteur dans le pédalier, ça rassure d’en être un, à ma manière !

Inquiétude lorsque que découvre l’identité de l’appelant : « Quenotte ». J’espère qu’il ne lui est rien arrivé de grave. Mais je suis loin de la vérité :
-       Allo ?
-       Vous êtes où, là ?
-       A la maison : le rendez-vous est à 8h30 …
-       … bah oui : 8h30,  coup de corne de brume dans l’eau et on démarre par la natation !!!!
-       Ah … on n’est pas aussi matinaux que les cyclistes, tu sais. C’est rendez-vous à 8h30 sur le parking …

Il est chaud bouillant, le Fred, pour ce BTD (Big Training Day), décidé vendredi. Ah, je m’en serais voulu de ne pas lui proposer …
-       Et je t’en aurais voulu de ne pas me l’avoir proposé ! me lança-t-il hier

Chaud bouillant le Fred !


- 8h30 -

… Euh 8h45, car le reste de celle que je définis comme « Ma Team Vichy » a du retard à l’allumage. Faut dire que Martin n’est pas réputé pour être très ponctuel. Mais, je fais profil bas car ces satanés anglais ont encore gagné au rugby hier. Les Sarencens sont champions d’Europe après avoir vaincu  Clermont par 28 à 17.

Cela nous a laissé le temps de papoter et de jeter un œil sur le nouveau vélo de Quenotte. Un profil aéro comme çà, çà en jette non ?


Bien évidemment, je parle du vélo, pas (encore) de son pilote ;-)


- 9h20 -


Aussi, surprenant que cela soit, le PDC n’est pas un acronyme de triathlète. Je vous laisse regarder cette vidéo à 1’40 (ou avant, si vous avez autant de temps que l’envie de rire) et vous comprendrez : https://www.youtube.com/watch?v=KA7mVlae5uo. De surcroît, comme dans le sketch, l’eau est à 13°C.

Vu les conditions, nous décidons d’être prudents, en réalisant plusieurs aller-retours (d’environ 300 m) sur le plan d’eau plutôt que d’envisager une boucle plus grande. Il faut s’offrir la possibilité d’écourter l’exercice et cela permettra à Martin de s’exercer à « la sortie à l’australienne ». Malgré son expérience, il n’a jamais réalisé de triathlon comportant cette particularité : réaliser le parcours natatoire en deux boucles, « séparées » par un passage par la plage, pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Pour ma part, je ne me prêterai pas à l’exercice. Non que je n’en perçoive pas l’intérêt, mais parcequ’étant le plus faible en natation, je profite que mes camarades passent par la berge pour refaire mon retard dans l’eau.

L’option était la bonne. Nous nagerons près d’une demi-heure. Et il était bien plus motivant de s’accorder à faire un aller-retour supplémentaire que d’appréhender un long parcours, alors que le PDC avait été laborieux ... 



- 10h00 -

On a pris le temps de se changer et enfourchons nos montures pour 2 heures de vélo. Pas le temps de papoter avec David, que je n’avais pas encore mentionné : Martin et Quenotte sont déjà devant en condition de course, séparés des 7 mètres réglementaires. Chaud bouillant le Fred !

La montée sur Sainte Marguerite se passe plutôt bien. David me rassure sur les pourcentages qu’il y aura à Vichy. Car, le 42-23, est un peu limite chez nous, si la distance doit s’allonger. Sur le retour, nous sommes doublés, sans une salutation, par des cyclistes. Je poursuis ma discussion avec David, lui proposant « d’aller jouer un peu ». Nous décidons de les laisser et de rester sur notre allure ironman « sans taper dedans ». ERREUR ! Devant, il y avait Quenotte ; lequel entend leur apprendre la politesse. Il se met à la planche et crée des bordures, dignes du Tour de France. Chaud bouillant le Fred !

Le groupe se sépare à une intersection. Nous échangeons sur ces gars qui ont laissé des plumes et auront la satisfaction d’avoir roulé avec triathlètes. Un orgueil déplacé, bien français, qui me fait encore sourire. Car nous sommes « faciles ».

On pose les vélos après une soixantaine de kilomètres à près de 30 km/h de moyenne. Il est vrai qu’avoir Martin et Quenotte devant, sur la « route des fruits » ; ça aide. Car, pour ne pas gâcher notre plaisir, les boucles de la Seine constituent un cadre vraiment agréable pour rouler.

Une interrogation demeure. Martin est fort en vélo. Mais à qui ressemble-t-il le plus ? Par son côté british et la posture de ses bras, David le compare à Froome. Quenotte confirme ma position, selon laquelle il a le style et la puissance de Voigt. Faudra faire voter leur sympathiques copains de club de MSA Tri (sympathiques car ils m’incluent volontiers à leurs sorties vélo).

- 12h00 -

Une fois n’est pas coutume, nous servons de lièvre à Martin … mais c’est sur la transition ! Exercice pour lequel il est plus lent que moi, c’est dire !



David, encore légèrement blessé, nous quittera après un petit kilomètre de course à pieds : merci l’Ami !

Avec Quenotte, nous mettrons le clignotant vers 12h50, histoire de ne pas trop rentrer trop tard. De son côté, Martin, décidément très en jambe, poursuivra. Arrivé aux voitures, Quenotte repart en sprint : Chaud bouillant le Fred ! 

… à moins que quelques contraintes biomécaniques spécifiques, ne l’aient contraint à me lâcher temporairement, avant de me retrouver … soulagé (...).

- 13h00 -

On se quitte avec 3h36 au compteur. Au final, pas une grosse sortie, mais une super chouette virée entre copains et l’occasion de se rassurer sur sa progression.


Merci Ma Team Vichy !