dimanche 30 août 2020

The show must go on



Maintenant que y êtes habitués, je démarre d'entrée par une référence à un groupe anglophone des 80'-90'. Inutile de vous préciser, à qui l'on doit ce titre. Qui sait cela incitera Victoire, qui en arbore régulièrement un T-shirt, à me lire.

Je dois avouer que je n'en étais pas un grand fan ; comme je dois admettre que les conséquences du COVID sur le sport m'ont interrogé. 

Je passe sur les supporters de foot, bien incapables de respecter les distanciations sociales. Mais, le serai-je lorsque la France renouera avec le succès dans le Tournoi des VI Nations, le 31 octobre ?

Je passe sur des décisions des autorités publiques surprenantes. Pour se limiter au sport, citons l'annulation de l'Embruman et le maintien du Critérium du Dauphiné Libéré, qui passe à quelques encablures.

Les organisations sportives, justement, ont été soumises à un sacré révélateur avec cet épisode sanitaire. D'un côté, les prestigieuses comme A.S.O (pour le Dauphiné comme le Marathon de Paris), l'UTMB et Ironman®. De l'autre, les familiales. Notez le terme de "prestigieuses", que je préfère au caractère lucratif ou à la taille. Car ce qui distingue, à mes yeux, les organisations dans cette affaire ; est la manière dont elles ont traité les inscrits. Les premières les ont fait languir au maximum, avant d'acter l'annulation de l'épreuve, sous la pression des contraintes. La difficulté n'étant pas tant de pouvoir y répondre, que de voguer entre les multiples atermoiements contradictoires des administrations.

Dire que j'ai bossé trois ans dans la fonction publique d'Etat. J'ai honte. Franchement ! Qu'ils ne comprennent pas que le manque de visibilité est une plaie ; en particulier pour les acteurs économiques que sont les entreprises. Encore faudrait-il quitter un certain confort pour se confronter à d'autres réalités ...

A défaut de faire la révolution, je me passe un bon vieux rock qui en parle : Riot Act de Skid Row. Ou, plus directement, quelques titres de Révolution Saints, figurant dans mon "Ironlist". Deen Castronovo y a une voix remarquable ; mais pas autant que son jeu de batterie, dont il n'a rien perdu depuis Bad English.


Première surprise, je ne rends pas hommage à "Jeff" Porcaro, mais un autre batteur.

Bref, d'un côté les participants du Marathon de Paris, qui ont appris que leur épreuve étaient reportée tardivement ; avant de leur signifier que la nouvelle date, à l'automne, serait annulée. De l'autre, ceux du Gelreman. Dès le 22 avril, soit 4 mois avant, le report de l'épreuve est annoncé. Les conditions sanitaires ne permettront pas de profiter de l'ambiance collective, si particulière d'avant course ; et encore moins de ma famille à l'approche de la Finish Line. Voilà une organisation qui me correspond totalement ! Merci et à très vite !

Restait donc près 16 mois avant l'échéance. Et les questions de tous les coureurs, en plein confinement. Continuer à s'entraîner aussi dur ou en profiter pour faire sa coupure annuelle ? Je retrouvais la solution auprès d'une de mes sources d'inspirations favorites. Deuxième surprise : il ne s'agit pas de BipBip ; mais du Youtubeur Running Addict. Je l'avais déjà évoqué en décembre. L'approche qu'il décrit dans son billet du 11 avril est d'autant plus intéressante, qu'elle site Confusius. De la philo : du classique, cette fois. "Le Bonheur ne se trouve pas dans le sommet de la montagne, mais dans sa façon de la gravir". Il explique que, bien au-delà de la compétition, "le plus grand plaisir [qu'il] prend, c'est dans le quotidien ; à essayer de [s']améliorer chaque jour".Toute ressemblance avec mes pensées et - dois-je le ré-évoquer ? - le billet sur Sisyphe ne serait pas fortuite. Restait à la mettre en pratique.


Allez hop. On redescend dans la vallée maintenant. On regarde en haut, en prenant du recul. Certains sont restés en altitude. Ils y planteront, horriblement seuls, leur fanion après avoir réaliser leur marathon sur un balcon ou dans leur jardin. D'autres freinés, par le manque de visibilité n'ont pas encore entrepris de remonter. "Je n'arrive pas à me motiver pour aller courir", me confiait Romuald mardi. Connaissant son activité professionnelle, j'aurai des difficultés à nier le courage de ce finisher des 77km nocturnes de la "Sainté". Mais, les plus enjoués, se trouvent sur une toute autre chaîne de montagne. La beauté des chemins y semble aussi grandiose que leur largeur est étroite. En bas, des panneaux d'interdiction de doubler sont clairement apposés. Ils ont des machines d'un autre temps et d'un autre poids. Pas taillées pour aller vite, mais pour aller loin. Le Bike Packing ! Je me rends compte qu'il n'est pas réservé à des barbus végans, ayant pris une année sabbatique pour voyager à travers le monde. Déjà, on peut , comme la "Team Marmo", aimer la viande comme le bon vin et entreprendre un tour du monde ; lequel se transforme en tour d'Europe* en raison du COVID.  Quant à la "Team Bottle", elle  ne s'est pas encombrée de ses enfants cet été pour parcourir les 1293 kilomètres de la Vélodyssée, reliant Morlaix à Hendaye. Enfin, nous avons eu le plaisir de retrouver en vacances, Quenotte ; bouclant la troisième étape d'un long périple aquitain, en solitaire. Au-delà de la géométrie des cadres utilisés, le point commun de ces personnages réside dans le plaisir, qu'ils ont eu et transmettent. Tout là-haut.

Pour moi, reprendre une ascension et ce qu'elle procure d'accomplissement, était une évidence. Alors, quel sommet et quel chemin ; puisque les brumes masquent les plus hauts comme les plus bas ? Comprenez ici, que les annulations touchent également les compétitions locales. Ces objectifs intermédiaires servent à valider sa préparation et se délecter de cette dose d’adrénaline particulière, que l'entraînement ne permet pas. Dès lors, il n'était pas évident d'y voir clair pour construire des objectifs et une préparation correcte ...

D'abord le choix de la cible. Les alpinistes utilisent une cotation allant de 1 à 9b, pour les escalades les plus périlleuses. Les triathlètes ont leur sub'. Comme vous le savez, j'en ai choisi le 11. S'y engager, c'est déjà parcourir la moitié de cet objectif, comme me le commentait habillement BipBip. Il y a les 50% d'encouragements sincères ... et les 50% d'appel au calme et au travail. C'est, effectivement, que les 46 minutes à gagner ne se trouvent pas sous le sabot d'un cheval. Ou plutôt d'un âne robuste, puisqu'on parle de montagne. Les as du marketing cultivent l'illusion qu'on gagne du temps avec du matériel. Prenez le test du casque aéro MET Condatronca. Il permettrait un gain de 1'30 sur les 180 kilomètres de l'Ironman. Youpi ! Encore faut-il être en position aéro tout le long et tenir la vitesse de l'expérience : 45 km/h. Non. Franchement : le temps doit se grappiller ailleurs ... et j'ai déjà un casque aéro ... 


Toujours est-il qu'il va falloir cravacher pour faire avancer l'bestiau ! S'entraîner toujours plus et, surtout, mieux encore.
 La préparation physique générale, incluant l'atteinte d'un poids de forme, n'est pas insignifiante également. Comptez le nombre d'impacts que vous imposerez à votre corps sur le marathon et vous comprendrez aisément que, s'il n'est pas prêt à les assumer, la foulée sera bien moins efficace, que lors de vos séances de fractionné. "Mieux courir pour courir plus longtemps". Réflexion similaire à la natation. Le chrono y dépend plus de la technique de nage que de la caisse, pour les gars de mon niveau. 

Le vélo, quant à lui, est significatif de l'ensemble de l'état d'esprit que j'arbore désormais. Plus de place au doute : du relâchement dans les descentes et l'abandon d'un plateau de 50 au profit d'un 52. Autrement dit, troquer l'équipement d'un cadet pour celui d'un adulte. Cela dit, Dimitri roule chez les jeunes avec un plateau de 50. Je suis prêt à y redescendre, si c'est la seule condition pour enchaîner les "KOM" comme lui. Le "KOM" (King Of Montain) désigne la meilleure performance sur une portion de route et fait l'objet de la dernière réflexion d'IronBipBip. Bref, l'idée est aussi de me tester sur les segments du coin. Je suis donc passé du 50 au 52 ; à l'image de ma formulation à l'issue de l'Ironman de CopenhagueRelisez l'article :  vous comprendrez ....

On va donc voir si on peut se mesurer à des cadors locaux et, en tous cas, s'amuser à grimper sur ces petites butes. Au sens propre, comme au figuré. Car ces classements ne sont pas prêts d'être interdits et constituent des petits challenges intéressants, en cette période si particulière. Des grimpettes sur le chemin de ma Montagne Sub 11.
 

Pour revenir au titre du billet et à mes jeunes années musicales, donc ; un show : ça se prépare. Sinon, ça s'appelle un bœuf !


Un cheval, un âne, un boeuf ? Pas besoin de s'interroger sur un changement de totem pour monter tout là-haut. Si le chemin et la cible changent : pas lui !


vendredi 28 août 2020

Friends

 



La fin août est une période particulière. Elle devait être marquée par le GELREMAN 2020 ; annulé en raison du COVID. Elle le restera, à jamais, par les deux Ironman® qui l'ont précédée.


Si l'Ironman® change un homme ; je peux vous affirmer qu'il change un pote !


Grosses pensées, donc ; à mes deux compagnons, avec qui nous n'avons pas manqué de nous souhaiter nos "anniversaires" respectifs.


Fred, alias Quenotte : naissance de l'Ironfriendship, le 27 août 2017 à Vichy



Fred, alias BipBip : naissance de l'Ironfriendship le 18 août 2019 à Copenhague


Avec chacun des frissons et des souvenirs, parfois intimes, que le blog ne saurait exprimer.


Alors, ce titre de Satriani, dénué de paroles, permettra à chacun de trouver ce dont il a envie. Tiré de l'album The Extremist (en illustration), il s'intitule "Friends". C'est mon ami d'enfance* Fred, qui me l'a fait découvrir. Ça ne s'invente pas !



Bon anniversaire les copains !


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* A la rentrée, cela fera quarante ans qu'on se connaît






jeudi 6 août 2020

Heroic Fantasy

Socrate à vélo, ayant aiguisé mon appétit littéraire estival, je me mettais en quête d'une nouvelle nourriture.

Je jetais un œil sur la pile d'ouvrages, que Victoire avait prévu de lire cet été. Après m'être promis de réaliser un test de paternité - bien conscient que ce goût pour la lecture ne provenait pas de moi - je lui volais La Horde du Contrevent.

A l'époque, mes copains m'en avaient parlé et vont probablement s'exclamer :

"
Comment ? Tu ne l'avais pas lu ?

Et le Silmarillion : la genèse du Seigneur des Anneaux ?"

Et ça se dit rôliste ! Et ça a présidé le Club Jeu de Rôles du collège !

Tu n'aurais pas pu lire ce bouquin au lieu de prendre des heures à trouver une signature ?
(ndlr : private joke avec Olivier ; peut-être aussi avec Fred et Guytou s'ils se souviennent de ce délicieux moment)

Beh, non. Il a été publié en 2004 et on a quitté Georges Brassens en 1991.
"

Plaisanterie mise à part, ce livre a bénéficié d'un accueil enthousiaste, bien mérité. L'écriture est soignée ; ce qui - il faut bien l'avouer - n'est pas toujours le cas dans ce type de littérature. Le processus narratif est tout aussi original que les membres de la fameuse horde. Point d'elfe virevoltant ou de magicien surdoué ; mais une feuleuse et une aéromaîtresse, entre autre. Ça fait du bien ...

... mais pas autant que ces concepts, en lien direct avec mes pensées sportives. Car, après tout ; dans la quête de ces aventuriers, comme dans la mienne, le chemin est plus important que la destination. Le bonheur dans l'accomplissement de sa tâche ; tel Sisyphe poussant son rocher. Ah ! Si je devais percevoir une commission à chaque fois que je vous invite à lire cet excellent article de BipBip, je pourrais m'acheter un nouveau plateau extérieur. Et s'il devait en touchait une, à chaque fois que je m'abreuve de ses conseils, il serait riche !

Bon, alors ... Dans ce bouquin, il y a bien des personnages abruptes et un combattant digne de ce nom. Sinon, il n'apparaîtrait pas dans la catégorie "heroic fantasy" et j'aurais eu plus du peine à trouver un titre, rimant avec les deux précédents : Sophrologie et Vélosophie.

Bref, TE JERKKA, le maître d'Erg, lui a enseigné le Stref. Il s'agit du combat intérieur, de celui qui se sait en-dessous. 

"Le meilleur tu deviendras à force de ne pas l'être, et de toi battre pour surmonter ce sentiment"

Yoda a trouvé de la concurrence ! Et moi, une belle formulation de ce que je pressentais. Plus que d'autres, je dois faire oeuvre de sérieux et d'engagement à l'entraînement, pour rejoindre le groupe restreint des Sub 11. Mais n'y voyez pas là - plus là - de complexe d'infériorité. Devenir ironman, puis Sub 12 ; c'est laisser bien des quaterbacks du lycée et des démons derrière soi.


Si cette citation vous a plu, celle de Pietro Della Rocca n'est pas mal non plus. Pietro, c'est un prince. Un peu le chef de la horde, comme le copain qui a apporté le ballon, quand vous allez jouer au foot.

"Seul importe la persistance. Et la persistance, c'est ce tout petit coup d'épaule et de reins, ce surcroît d'énergie infime, cette niaque que tu donnes à chaque rafale*  [...] et qui te permet de la dominer ".

Fred, cela devrait te rappeler ton article sur les limites ...

" Ne peut-on pas toujours retrancher un chiffre au précédent, comme on peut toujours ajouter une unité au dernier nombre compté ? Il y a toujours un - et un +1. Comme dans notre univers, ont peut toujours aller plus loin".

Il me faudra donc chercher des +1 pour rentrer Sub11.
Tu vas finir par croire que c'est de la flagornerie et me demander une commission. Ce sera "non" dans les deux cas.

Vous allez finir par croire que je lis plus que je m'entraîne. Non ... même si muscler son cerveau et le mental est tout aussi important que le reste ; notamment le cœur ...





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* comme le titre du livre le laisse présager, il y est beaucoup question du vent et de sa maîtrise

lundi 3 août 2020

Vélosophie

 

Pour la première fois depuis bien longtemps, nos vacances d’été ne coïncidaient avec aucune préparation d’échéance sportive. J’ai donc profité de ce désœuvrement, très relatif, pour effectuer ma coupure annuelle.

 

L’occasion pour moi, de « faire le plein », comme le concluait mon dernier billet ; fortement inspiré de précieux moments de complicité avec mes chéries. D’être à leur écoute ; plutôt qu’au service d’une programmation, nonobstant nécessaire à la performance. L’occasion de dévorer des lignes, plutôt que des bornes à vélo.

 

A la relecture consciencieuse d’un bouquin de préparation mentale, s’ajoutait celui de Guillaume MARTIN : cycliste de très haut niveau chez COFIDIS ; et non moins talentueux écrivain. Il se classe, en effet, 12ème du Tour de France 2019. Quant à son premier ouvrage, il est traduit en mandarin et se classera aisément dans mon Top 10 de l’année. Cela dit, il y avait bien moins de concurrence au départ du dernier classement que du premier …

 

C’est à se demander par quel miracle, j’ai obtenu mon Bac Littéraire. « Grâce » au sport et à la philo, pourrais-je m’enorgueillir. C’est statistiquement vrai, puisqu’il s’agit de mes meilleures notes. Mais absolument discutable, car vous savez que je n’y ai pas fait d’étincelles : 13 en sport, comme je l’indiquais dans mon compte-rendu de l’Ironman de Copenhague ; pour 12 en philo, au rattrapage. Et étymologiquement biaisé. Est-ce vraiment la matière qui donne le diplôme ou celui-ci la révèle-t-il, d’une certaine manière, en la classant avec les autres ?

 

Pour « le sacré cérébral » que je suis, dixit Romaric, Socrate à vélo m’a vraiment régalé. J’ai adoré y dénicher les références feutrées au cyclisme comme à la philosophie, comme autant d’occasions de connivence avec Guillaume.

 

Sans vouloir vous en dresser une fiche de lecture studieuse, ni vous le spoiler, je voulais vous en partager deux passages marquants. Me les inscrire également par ce blog, comme sources de motivation pour le moment M du jour J. Tel en est, en effet, l’objectif depuis sa création: mieux me connaître, pour mieux me dépasser. Et si, d’aventures, quelques billets et formulations vous plaisent, je ne suis jamais contre des félicitations !

 

En partageant le cheminement et les interrogations de Guillaume MARTIN, j’y pris d’abord pleine conscience d’un facteur limitant de ma performance. Il est plus d’ordre culturel que psychologique ; et encore moins sportif. Pour ceux qui ne le savent pas, j’ai grandi dans une famille chrétienne, très pratiquante. L’attention au prochain y était omniprésente. Or, il faut une certaine dose d’égoïsme pour gagner seul. Elle est explicitement incompatible avec les valeurs familiales. Quand bien même je prenais mes distances avec la religion, cette image du compétiteur était ancrée en moi. Ce compétiteur, ce « quaterback du lycée », est aussi hautain qu’égoïste. Loin de « l’être » auquel j’aspire. Cet hédoniste qui prend autant de plaisir à franchir une ligne d’arrivée, qu’avec les copains qui l’ont accompagné dans l’aventure.


Alors, comment s’embarquer dans une posture « prétentieuse » pour aller chercher Sub11 ?

Sacré paradoxe. Tout autant que celui que souligne Guillaume MARTIN ; selon lequel, les valeurs véhiculées par le sport ne sont pas toujours compatibles avec celles de celui qui le pratique. On ne devient pas champion olympique en étant solidaire et concourant juste pour le plaisir de participer ! De même, cette culture de la gagne, intrinsèque à Quenotte et BipBip, ne les empêche pas d’être des chouettes mecs.

Alors … Alors ? Guillaume MARTIN en appelle à l’un des philosophes les plus pédants et individualistes qui soit : NIETZSCHE. Oui. L’athlète nietzschen aspire plus que tout à la puissance et à devenir ce sur-homme : l'Übermensh. Et oui, pour cela il faut battre, voire écraser tous ses adversaires. Mais ce qui le guide, c’est « aspiration irrépressible à croître […] Le concurrent est tout simplement celui qu’il faut battre pour s’affirmer ».

Sacré coup de maître Guillaume ! Espérant que tu en réaliseras d’autres, dans quelques semaines sur les routes du Tour. Me voilà donc décomplexé : j’irai donc chercher le Sub11 pour mon « ego ». Non pour le flatter, mais pour continuer à l’affirmer !


Cette approche philosophique, guidera sans nul doute mon approche du Gelreman 2021. Il lui fallait un pendant concret pour le « pendant » (la compétition) ; justement. Un de ces leviers à déclencher, lorsque le monstre du marathon se fera plus menaçant. Un ancrage ou un slogan.

Comme tout bon mot, il est bien délicat de l’expliquer et c’est même souvent contre-productif. Je vous invite donc à lire le livre et mieux apprécier, dans quel contexte il est employé. Je m’y essaie néanmoins. Jean-Paul Sartre, coach de l’équipe de France, tente de remobiliser Anquepil, qui manque de jus ... Je me revois immédiatement, en train de subir et de marcher sur le marathon de l’Ironman, comme beaucoup.

« 

Mais peu importe l’essence ! Tu en trouveras plus tard, de l’essence, quand tout sera fini [ndlr : c’est absolument vrai car nous observons toujours ce regain d’énergie à l’approche de la Finish Line]. Ce qui compte au moment présent, c’est la liberté d’agir […] Mais ne vient pas me dire que tu n’as pas d’essence, car alors, je te rétorquerai cette grande vérité :

L’existence précède l’essence

Rien n’est écrit tant qu’on n’a pas agi

»

 

Nul doute que la boutade apparaîtra sur ma cartographie mentale d’avant-course. Il est probablement possible alors que j’entende Sartre et Diogène me l’aboyer, lorsque j’entrerai dans mon « trentième rugissant ».

«Bordel de merde ! », comme s’exclame David MERCHAND  : j’adore ce que l’Ironman m’apporte comme révélations, en le préparant.

« Pas tant Autant la performance que le chemin qui nous y amène  ».