mardi 18 décembre 2018

Mont-Joie Saint-Denis


En ce dimanche, comme les deux personnages de l'affiche, deux compères crapahutaient dans un univers inconnu. Après les triathlons caniculaires de Vichy 2017 et Guidel 2018 ; nous ne retrouvions sur un trail frigorifiant à Mont...igny.


"Mont-joie Saint-Denis, que trépasse si je faiblis".

Quenotte avait la plus fière allure, tandis que j'essayais de suivre mon meneur d'allure du jour. Ne soit pas vexé mais rassuré, Vincent : tu resteras le premier à jamais ;-)

J'essaie de lui coller aux fesses ; le regard fixé sur ses chaussures. Ses semelles sont fluos, comme mon T-shirt. C'est un guide précieux car le verglas rend le terrain glissant par endroit, lorsque la boue ne cache pas les ornières. Je relève les yeux pour la photo, ou lorsqu'une concurrente nous double avec légèreté ...

Il m'aidera à passer sous la barre des 2 heures, que nous nous étions fixés pour ces 21km et 335m de dénivelé. Les perf' de ma jeunesse sont loin. David aussi ; 4 minutes devant.

Mais pas le plaisir que j'ai eu à courir. C'est l'essentiel ! Cerise sur le gâteau, les 5'45 au kilo de moyenne, sont ceux que ma préparation doit permettre de mémoriser (et tenir !) sur l'Ironman.

Bref, on sait comment se sont répartis les rôles de Godefroy et de Jacquouille !



Autre ressemblance avec notre Jacquouille national : un sourire en travaux. Hier, ma dentiste en terminait avec quelques soins. Me voilà avec une taille et une dentition semblables à celle de Tom Cruise. Quant au succès avec les femmes, c'est une certitude. Car, comme je le scandais au lycée : "je suis un homme à femmes ... mais elles ne le savent pas encore*".

Et je ne croyais pas si bien dire 💖 ! 




"Mont-joie Saint-Denis, que trépasse si je faiblis". Avec la verve de Godevroy de Montmirail, c'est tout de même mieux ! 


Mont-joie, Mont-joie ... mais ce matin c'était plutôt Moon...Walk dans les escaliers !

Ceux qui connaissent les courbatures d'après-course se reconnaîtront. Le surlendemain d'une épreuve, les quadriceps ne veulent plus se contracter si on ne s'est pas suffisament hydraté. Cela rend la descente des marches difficile. La seule solution que j'ai trouvée, consiste à les prendre en reculant. D'où la référence au Moon Walk. Cela dit, ça fonctionne aussi sans le bandeau dans les cheveux, hein ?


"Mont-joie Saint-Denis, que trépasse si je faiblis". Ce cri de guerre pourrait être un mantra efficace le 16 août. Après tout, il s'exprime face à l'adersité. Surtout, Montjoie ferait référence à un itinéraire de transhumance ou une colline. Toute ressemblance avec  "mon foutu rocher" à monter, serait probablement fortuite ; mais certainement aussi agréable que pertinente.




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* Plus d'info sur mes années lycées, dans les premières lignes de cet article.

vendredi 7 décembre 2018

Do ...


Le do et sa variation musicale (à l'oreille du moins), pour démarrer ce nouveau billet. Si cet univers musical permet d'ajouter de nouveaux lecteurs à mon auditoire*, ce n'en sera que mieux. Et si cela permet de commencer à teaser sur l'association culturelle, dans laquelle je m'implique avec mon petit frère, ce n'en sera que mieux.

Cela démarre donc par mon dos. Plus d'un an que les douleurs sont apparues ; génant, sans la gâcher, la fin de la Triskel Race. Il se rappelle à moi, dès que je mets un peu d'intensité dans mes séances de course à pieds. Le cerveau, le "gouverneur central" comme le désigne Tim Noakes dans sa célébre théorie**, m'envoie des signaux et régule l'effort.



Plus possible d'aller vite à pieds. Mais l'essentiel à nos âges, comme me le rappeler encore hier soir BipBip, c'est bien d'aller à l'allure prévue la totalité du marathon. Donc, au boulot ! Pas de place au doute ! Renforcement musculaire, exercices de respiration-méditation pour que stress ne s'aggrège pas sur le dos, etc.  Rythme dans l'eau ou sur le VTT avec les copains et-pis-c'est tout !

Pour l'heure, cela ne m'empêche pas d'envisager des dossard ; histoire d'apprivoiser ce dos. Puisqu'on ne change pas une équipe qui gagne, et, surtout, parceque j'aime bien ces courses, je repars sur le trio : Eslettes, Montigny, Saint Paër.

Les 14 kilomètres et les 228 mètres de dénivelé d'Eslettes sont bien passées, grâce à un
départ prudent, de la concentration sur ma posture et une prise de ravitaillement systématique eau + 1/2 sucre. L'hypothèse étant que si cette zone n'est plus alimentée en glucose, les signaux nerveaux me le feront rapidement et douloureusement resentir. Ajoutez-y l'adrénaline de la course et vous prendrez un plaisir fou. Aucune douleur et la satisfaction d'apprendre à maîtriser mon "gouverneur central", mon moteur et ses outils périphériques :  muscles, nerfs, etc. Certes, le premier ne m'offrit pas un rythme suffisant aller plus vite que les éditions précédentes ; mais je ne lui en veux pas. Et je m'amusais encore avec lui ce soir, en prenant les pieds d'un nageur ; réalisant ainsi mon meilleur chrono sur 50 m. Certes, je ne reproduirai pas ces 4,86 km/h sur les 3 800 m de l'Ironman. Mais nager en "survitesse", dans la vague d'un meilleur, avec des palmes ou la corde d'un entraîneur permet à ce "gouverneur central" de découvrir d'autres limites, pour mieux les dépasser. On a beau être constitué pareil, si on met les bonnes piles ; ça change tout ! Charge à moi de les "charger" justement.

C'est pour cela que j'aime tant ce sport.

L'Ironman n'est pas un Eldorado ; c'est son chemin qui vaut de l'or !

Prochain dossard, à Montigny pour un trail "en mode" (comme dit ma fille) sortie longue entre copains ; avec Quenotte et probablement David. C'est pour cela que j'aime le sport ... mais je pense que vous le savez déjà, non ?


Mais le meilleur "do" est probablement celui qui se suffit à lui même.


Allez, c'est pas tout çà mais "j'ai (pas que) du pain spiritique sur la planche". Histoire de boucler avec ce fameux sketch des Inconnus, pas mauvais musicalement, au demeurant.


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* Si l'un de vous pouvait m'indiquer quelle figure de style peut qualifier "l'auditoire de lecteurs", je me coucherai plus intelligent ce soir ...

* Je me limite à développer davantage cette approche, pourtant passionnante, et en échangerai volontier de vive voix.