jeudi 29 juillet 2021

Vacances studieuses, vacances heureuses

 


N'ayez crainte, en voyant ces livres. Je ne me suis pas  préparé à un nouveau confinement ; dont j'aurais eu la primeur de l'information. C'est juste que je suis parti en vacances. Et que ce contexte est propice à la lecture et bien d'autres choses aussi utiles qu'agréables, que je m'en vais vous conter.


N'ayez crainte, je n'ai cependant pas prévu de vous dresser une fiche de lecture très détaillée de ces ouvrages. Je laisse cette épreuve de bac de français, à ma fille, qui l'a bien mieux réussi que son père. Ce qui, il faut bien l'avouer, n'était pas très difficile. Les notes, qu'elle a obtenues, lui permettent de faire le plein de confiance pour la suite. Et c'est vraiment l'essentiel.


Avec Vanessa, nous nous délectons des Petites histoires de dominations sportives. Les journalistes y expliquent pourquoi certaines nations brillent dans des sports qu'elles ont choisis, notamment car ils répondent à un socle de valeur .... ainsi qu'à la nécessité de marquer des points dans ce domaine méconnu de la diplomatie mondiale. Ca n'a l'air de rien, mais voir les Pays-Bas truster les premières places en patinage de vitesse, alors que leur point culminant avoisine 323 m, n'a rien d'intuitif. Cela nous donne aussi un avant-goût de l'escapade attendue à Arnhem, à la fin du mois d'août. Visiblement, il n'y a pas qu'un triathlon sympathique, des tulipes et du fromage là-bas !


Je savoure le recueil de Virginie TROUSSEAU. J'y observe les pensées de champions, thème par thème. Quand Bixente LIZARARU et Vincent CLERC sont devenus les champions qu'on connaît, après qu'on leur ait asséné qu'ils étaient trop petits, leur volonté de dépassement inspire. Je me suis délecté des chapitres sur la motivation intrinsèque, la compétition et l'aboutissement. Ceux portant les blessures et la gloire peuvent encore attendre !


Edité par Amphora, Sports d'endurance : repoussez vos limites est aussi instructif que rigoureux. Je l'ai relu avec assiduité et avidité. Focalisé sur nos sports d'endurance, sa thèse est simple : le point de rupture est inévitable. Autant s'y préparer et trouver les outils de préparation mentale adéquates. La gestion de ce "breaking point" est ce qui caractérise nos disciplines. Ce qui fait la différence entre le podium des pro et le top 20. Ce qui distingue une compétition aboutie, d'un "simple" T-shirt de finisher, nonobstant sa valeur. Ce qui me permettra de tendre vers mon Objectif ou de le voir s'éloigner. Cette pensée m'a fortement inspiré. Je me suis surpris à sourire et même me dire, quand j'arrivais dans le dur d'une séance : "Youpi ! La douleur ! Tu es là ? Je t'attendais. On joue ensemble ?". Effet garanti ! Les sorties longues sont super bien passées, notamment en course à pieds. J'ai donc fait mienne cette citation issue d'un film "émoulsifiant" visionné lors de mes longues séances de vélo d'appartement hivernales. 100 mètres, est inspirée de l'histoire de Ramon Arroyo Pietro. Un type qui se décide à faire un Ironman®, après avoir appris qu'il était atteint de sclérose en plaques. On y chiale presque autant que devant De toutes de nos forces. "Presque" ; car il ne faudrait quand même pas qu'un film espagnol soit meilleur qu'un français ! On y entend cette remarque de son beau-père, qui le coache : "Vois la douleur comme une mauvaise partenaire de danse. Tu as juste à veiller à ce qu'elle ne te marche pas sur les pieds". Une version hispanique de fameux "Embrace your pain", que je m'approprie vraiment bien mieux aujourd'hui. 


Durant mes sorties longues "je gère, en ralentissant à vélo ou en marchant, à cause de la douleur" a laissé place à "je m'amuse à continuer avec elle". Le savoir laisse progressivement place à la connaissance. Pourvu que j'arrive à exporter cette découverte et la résolution sous-jacente, fin août !



Mais ce n'est pourtant ni là, ni dans les statistiques d'entraînement, que ces vacances m'ont le plus boosté. D'abord ce plein d'ocytocine avec Vanessa et Solène ; Victoire étant restée sur Canteleu pour garder des animaux de compagnie d'une dame et ... Bon ! On ne s'est pas fait d'illusions : on a été jeunes aussi. Elle a grandi et on se fait vieux !


Ensuite, un après-midi avec David et Anne "à mi-chemin" à La Rochelle. Que c'était bon de se retrouver ! Le surlendemain, je roulerai avec grand plaisir avec un autre petit homme vert : Gaylord. On habite à une dizaine de bornes, l'un de l'autre. Il faudra en faire 550 pour partager à nouveau un bon bout de route, après un de ces BTD de Mont-Saint-Aignan Tri, si appréciés. La semaine suivante, on fera "warmshower" pour Ben et sa famille. Le "warmshower", c'est une personne qui propose à minima - comme la traduction le laisse deviner - une douche chaude et de quoi dormir aux bikers itinérants. C'est souvent une belle occasion d'échanges. On était heureux de recevoir Quenotte en 2020 au même endroit. Pour le moment, on ne le fait qu'en vacances et avec les amis. Mais quel pied ! Ben ? Je vous en ai souvent parlé. C'est lui qui m'a transmis le virus du tri et le vélo qui allait avec. Ben, avec qui j'ai aussi partagé l'Ironman® de Vichy et des tas d'autres trucs. Avec ses 3 femmes (aussi !), il a pris une année sabbatique pour réaliser un tour de monde à vélo ; devenant un tour de "là où on peut se poser en Europe", pour les raisons que vous devinez ....



Bref, IronLoulou 2.0, c'est la connaissance qui fait place au savoir ; l'appropriation et le plaisir dans la difficulté qui remplacent sa soumission plaintive. Mais il y a un module qui en fait et en fera toujours partie : l'Amitié.