mardi 28 avril 2020

Mythes et réalités


Les mythes sont des récits, souvent issus de l'imaginaire, entrant dans l'inconscient collectif, dont ils forment les fondements.




Vous avez quatre heures  !


La démonstration pourrait être plaisante. Mais pas autant que ses illustrations, vous valant le bonheur de me lire à nouveau.

Or donc, j'entamais une nouvelle période de préparation mentale, lorsqu'une assertion m'interpella :
- Forgez-vous un mental de compétiteur !
- Euh, oui, mais c'est quoi, un mental de compétiteur exactement ?

Je profitais alors de mes échanges téléphoniques avec mes sparings partners, pour affiner la réflexion :
- Il y a autant de "mental" que de compétiteurs !
- Mais alors, c'est quoi le mien ? Celui d'IronLoulou 2.0 ?

Il faut bien avouer, qu'il y a encore peu de temps, je ne me serais pas cru à ce potentiel de performance. Pendant près de quarante ans, je m’étais fait à cette idée que "je ferai toujours du sport avec du plaisir et les copains, mais jamais rien de grand ". Et me voilà ; visant un Sub 11 sur Ironman.

Alors, puisque les mythes sont constitués de figures inspirantes et puisque le confinement m'invitait à passer de longues heures sur mon vélo d'appartement ; je me suis repassé quelques vidéos, que j'avais envie de vous partager.

De vous partager cet attachement, à ces "seconds rôles", beaucoup moins dans la lumière que les héros d'alors. Allaient-ils renforcer un certain complexe d'infériorité quasi héréditaire ? Certainement pas ! 

Je ne mentionnerai pas ici tous les musiciens, auxquels je pense ; afin de ne pas allonger cet article. Songez juste à Bono sans The Edge ! Et appelez-moi, pour les plus passionnés.



Pour les nostalgiques du Tour de France, souvenez-vous de Thierry Marie et de sa formidable échappée vers Le Havre, en 1991. Un brin de folie au départ. Énormément de travail et de souffrance. Et tellement de joie à l'arrivée ! On ne parle pratiquement que de Bernard Hinault à cette époque. Dans l'ombre, il y avait pourtant un grand ... un grand de 234 km.





Pour les footeux, au risque de trahir mon âge : "c'était mieux avant". Rien n'égalera, à mes yeux, le "carré magique" de 1984 et cet infatigable altruiste : Tigana.  Son fait d'arme fut d'offrir le but de la qualification en finale 1984, à Platini, au bout du suspens.

Un autre héros, bien moins réel, mais portant tout autant les valeurs de l'amitié : Shiryu, le Chevalier du Dragon.  Il n'hésitera pas à se crever les yeux pour sauver ses compagnons. Après 2:15 de cette vidéo, vous trouverez cet acte de bravoure sublime. Argol et son bouclier de la méduse, vaincus, ils purent poursuivre leur noble tâche et Seiya récolter la gloire. Argh ! Je ne pouvais pas blairer* ce héros trop lisse. Il continue de m'insupporter.


Restant dans l'univers des mangas, je n'ai pu m’empêcher de revisionner les quatre épisodes relatant du rugball de l'animé Cobra. Seuls les fans se rappelleront du #9 (à droite sur l'illustration) : Sarembo. Après avoir subi un choc impressionnant du leader adverse, il se relève avec des côtes cassés. Et avec lui, l'espoir de l'Equipe Z ; laquelle avait pourtant perdu son leader : Joe GILLIAN. En réalité, Cobra, qui avait utilisé cette fausse identité, avait profité de son passage par l'infirmerie pour finaliser la mission, que lui avait confiée le Lieutenant Dominique. Ah, la belle Dominique ! Elle aussi, elle m'a bien inspiré .... Mais, si je me souviens si bien de ce personnage, c'est parce que nous n'avions pas échappé à l'envie d'expérimenter ce sport imaginaire - compilant l'adresse du Baseball et la violence du foot US - dans mon jardin. Et je n'avais pas non plus échappé à une belle droite de Fred, qui jouait en première base. Lequel, m'encourageant à reprendre la partie avec le nez en sang, me compara à Sarembo. Tu ne pouvais mieux dire !

Pour revenir à la réalité, je retourne, non sans émotion, à ce billet de près de 3 ans et à tous ceux qui suivirent.

Les voici donc ces mythes : les bourreaux de travail, les dur au mal et ceux, qui font tant pour et avec les copains. Ils m'ont inconsciemment forgé et qui continueront de m'habiter dans ma préparation. 


Pour le coup, les deux panneaux de début d'article indiquent la même direction : Sub11 à Arnhem !



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* c'était mon langage de l'époque, que vous me pardonnerez