Pour un triathlète, cinq mois sans dossard
« c’est comme la mer sans les vagues ; c’est comme les vagues sans
l’écume ; c’est comme l’écume sans le sel ; et le sel sans le
poivre ». Les Inconnus ont cerné ce sentiment complexe dans leur excellent
« Chagrin d'Amour»
Plaisanterie mise à part, j’avais bien coché le
trail de Montigny, avec Quenotte, dans le cadre de ma préparation Ironman. Mais
ça faisait un peu trop long d’attendre le 18 décembre, pour valider le progrès
et les axes d’amélioration. Alors, je me suis engagé sur les 14 km d’Eslettes
qui ont l’avantage d’être à un petit quart d’heure de la maison et de me donner
une référence relative puisque je les ai courus en 2005, 2008 et 2009. L’inconvénient,
c’est qu’on se sent bien vieux quand on met 2mn de plus !
Le contexte : 14 bornes à faire en 2 tours. 228m
de D+, c’est pas mal pour un normand mais ça fait rigoler les
montagnards ! Surtout, cette longue côte de plus de 2 bornes à laquelle je
ne me suis pas préparé. Et cette distance, que je n’ai pas dans les jambes.
Voilà
pour la logique sportive. Reste les autres enseignements, positifs, cette fois.
De bonnes cannes sur le 1er tour, que je boucle en 32mn, et jusqu’au
10ème km. Une belle tenue qui m’a permis de ne pas subir les descentes
et de souffrir au niveau des périostes et des abdos. Les efforts sur le poids
et la natation ont payé !
Et,
surtout, ce plaisir de remettre un dossard. Oui, il était lourd à porter le
surlendemain dans les escaliers que « je descendais en moonwalk » J. Mais quel plaisir d’aller
le chercher dans ce gymnase, dans cette atmosphère si particulière. D’y croiser
Bruno, ce type avec qui tu n’as couru qu’une fois, mais qui te permets de te
dépasser sur une course : c’était sur le Trail du Rouvray, il y a …. 9
ans. . Ce
soulagement quand je l’arrache une fois la ligne d’arrivée franchie. Ce sourire que j’arbore en faisant un signe à mes nanas pour la photo.
Remettre
un dossard, c’est tout simplement prendre son panard !
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