vendredi 7 février 2020

Tonton, pourquoi tu tousses ?



Tonton, pourquoi tu tousses ?

L'actualité liée au "coronavirus 2019" et à ma propre grippe m'invitent à tousser et rire en même temps.

C'est l'occasion d'exhumer un sketch bien plus ancien que ceux des Inconnus. Fernand Raynaud reste de la culture générale, ou populaire du moins.

Tousser oui. Mais, ne pas céder à la panique et prendre du recul. Après tout, me concernant, qu'est-ce que sont une huitaine de jours dans une programmation ? Surtout à 28 semaines de l'échéance. J'avais soumis mon corps à quelques séances chocs, à base de glycogène bas. Un virus traînait par là. Je le choppe. Il me réclame du repos. Je m'exécute volontiers ; certain qu'il me le rendra, quand il le faudra.


Tonton, pourquoi tu tousses ?


Du coup, c'est Strava qui toussote. Ce réseau social, sur lequel apparaissent la majorité de mes entraînements. Le compteur est loin de celui que je réalisais grâce aux congés de fin d'année ; encore plus loin du temps qu'il faudra que je consacre, à nouveau, dans l'Ironmonth, alias "le mois de la mort". Mais ce n'est que "Strava", même si je sais que certains, comme Quenotte, aiment y jouer à "qui a la plus grosse" ... 




.... semaine : à quoi pensiez-vous encore ? Sachez que la fièvre ne m'empêche nullement les blagues grivoises, au grand dam de ma chérie. Sachez enfin, que cela ne m'affecte pas, guidé par l'adage du sage : "Fort en janvier, cramé en juillet". Alors "Take it easy", comme il le dit, ou comme le chante Mika. Peu importe d'où il vienne, je le respecte et garde le rythme.




Tonton, pourquoi tu tousses ?


C'est que, non content de faire des infidélités à nos humoristes des années 90, j'en fais maintenant aux chanteurs permanentés de la même époque ! Il semble que les symptômes de la grippe sont particulièrement sournois, chez moi.

Ce constat me fait tousser, mais pas autant que l'appréhension mon objectif 2020. Beaucoup estiment que le corps et l'esprit son liés. Que le premier exprime ce qui se passe dans le second. Ce qui est énoncé au présent, je suis persuadé que cela vaut également pour le futur. Autrement dit, que ; non seulement mon corps a réagi à la charge de début janvier, mais qu'il "anticipe" aussi l'avenir. Car je vais lui en demander beaucoup. A nouveau du gros volume. Oui. A "nouveau" casser mes limites. Grand OUI !

Car, comparativement à 2019, en 2010, j'en ai encore plus conscience. A tel point que je fixe la prochaine barrière à atteindre : accrocher les 11h !





Tonton, pourquoi tu tousses ?

Si vous toussez aussi devant votre écran, comprenant ce que cela signifie chronométriquement, alors que je bouclais l'Ironman de Vichy en 13h02. Imaginez mon corps ! Sa consternation !

Impossible ?  "Anything is possible" scande tout triathlète ironman qui se respecte.

Impossible ? "Mais si c'est possible, avec la carte Kiwi !". Là, je sens que cette ritournelle, dernière marque de ma grippe, va vous rester en tête. Mais, pour moi, pas aussi longtemps que cet objectif et que la certitude, que j'ai les moyens d'y parvenir.





Tonton, pourquoi tu tousses ?



Parce que, 11h, ne se trouvent pas sous le sabot d'un cheval ou, en l'occurrence, des pattes d'un kiwi !

Le programme doit être à la hauteur de mes nouvelles ambitions.

* Assiduité et engagement aux entraînements.

* Technique, technique et technique en natation : la vitesse en sera une conséquence logiquement, maintenant que j'ai le "volume" nécessaire.

* Des bornes et de la puissance à vélo avec l'envie de remettre un plateau de 52 et des roues aéro en Hollande ; là où j'étais en 50 avec mes roues d'entraînement à Coppenhague.

* En cap, tenir le cap ! Tenir ! Tenir ! Ne pas marcher sur le marathon, c'est 20-30 mn de gagnées ... Difficilement, certes ; tant concernant jour J, que lors de la préparation. Car la course à pieds est la discipline la plus ardue. A la différence des deux premières, on n'y est pas porté, favorisant au mieux des traumatismes musculaires ; au pire des blessures. Il est également bien plus délicat de s'alimenter. Si on nage avec le plein de glycogène et  qu'on peut ingérer quasiment n'importe quoi sur le vélo, en course à pieds les troubles intestinaux sont légion. Les entraînements à glycogène bas sont difficiles, mais doivent me permettre de remédier à cela le jour de la course et d'appliquer le fameux " train low ; compet high".

* Encore davantage de maîtrise sur les facteurs périphériques notamment le sommeil, l'alimentation (donc) et l'équipement. Partir avec les bonnes roues, éviter de prendre trop de temps à enfiler des manchons en cas de cracha. Bref, grappiller encore de précieuses minutes dans les transitions. 20 au total à Vichy, 11 à Coppenhague, ... il y a encore du temps à gagner, surtout sur un parc à vélo bien plus réduit, en raison du nombre inférieur, de concurrents attendus.


Tonton, pourquoi tu tousses ?

Parce qu’ayant perdu l'habitude de faire du calcul mental, je cherche ma calculatrice. Pourtant, c'est assez simple.

On part des 11:46:45.

On y soustrait :
* 3% de progrès* sur les trois disciplines = 21 mn
* "J'tiens l'cap en cap" = 23 mn
* Je réalise des transitions plus rapides = 3 mn


L'expérience me montre qu'il y a souvent un écart entre la théorie et la pratique. Que le marathon Ironman est un juge de paix intransigeant. Oui.

Mais je vais m'entraîner pour cela et regretterai de ne pas raisonner ainsi. Même si "j'échoue", j'aurais encore pris plaisir à progresser ; ayant encore vraisemblablement gratté sur mon record et l'envie de Quenotte d'en découdre à nouveau. Et si j'y parviens, quel pieds. Le Pari de Pascal à la mode IronLoulou, pour conclure cet article comme il a commencé : de la culture générale.



Tonton, pourquoi tu tousses ?

Parce que c'est bien beau la philosophie ; mais, quand on enfile les runnings après une semaine d'inactivité : ça pique !





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* mes récents tests en natation et en course à pieds me confirment la crédibilité de cette hypothèse