samedi 23 décembre 2017

Le meilleur dopage naturel ? (2ème partie)


Chers amis et chers lecteurs,

Au début du mois, j'avais entamé une réflexion sur ce qui peut booster les sportifs que nous sommes. 

Je m'apprêtais à poursuivre en indiquant combien la perspective de la Finish Line permettait de repousser nos limites. Dans le "long", on les appelle "finishers". Et je connais peu de triathlètes et de trailers indifférents à ce titre, comme à ce franchissement symbolique. Elle permet aussi cet impensable sprint de mon petit frère, Benjamin, à la fin des 10 km du Havre. Le pari de ceux qui se disent : "pourquoi pas moi, avec mes kilos de trop et toutes ces clopes ?". A 250 mètres de l'arrivée, il a vu les parents et la ligne ... 

Une belle illustration de l'influence de la Finish Line et du cocktail d'hormones qui l'accompagnent. Mais pas aussi forte que ce moment qui restera, à jamais, gravé dans nos mémoires.

L'approche de Noël m'invite à vous livrer, plus rapidement que prévu, ce qui marche le mieux chez moi. Il n'y a qu'à regarder cette photo, me souvenir de leurs encouragements à chaque fois que je les ai croisées à Vichy ; mais aussi de tout le reste ... Juste à envisager ce qu'il y a de plus puissant dans la nature humaine : la paternité. Avec elles, je soulève allègrement ce "foutu rocher"*, et même des montagnes.

Je vous souhaite donc autant de bonheur que j'en ai et un joyeux Noël !


Etienne


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* Profitez d'une soirée au coin du feux pour savourer cet article : vous (me) comprendrez mieux !











dimanche 17 décembre 2017

J'avais ...




J'avais lancé un appel au volontariat dans mon dernier article. L'ami Nicolas fut le plus prompt à y répondre, pour une sortie non moins agréable. Départ à 14h15 de la maison avec mon VTC rutilant. Après 2h30, il le sera moins ...

J'avais oublié combien il était bon de profiter de l'air frais en vélo. Depuis l'ironman, toutes mes séances avaient été réalisées sur le home-trainer et duraient moins d'une heure. Un peu pour les filles du GCN, certes. Mais, surtout, parce que la préparation avait nécessité un grand nombre d'heures avec mon fidèle destrier, me tenant éloigné de la maison. Voilà pour la raison philosophique. Pour ce qui est de la pratique : il a fait un temps de m... , même pour un normand !

J'avais donc comme compagnon Nicolas et son fils, Alex. Le premier en VTT. Le second avec un chouette vélo de gravel, qui ne manquerait pas d'inspirer Quenotte. C'est là qu'on voit qu'on avance en âge. Les gamins peuvent venir jouer avec nous ... et nous mettre la misère ! Ah diantre, ce n'est pas bon de vieillir !

J'avais besoin de refaire une sortie de plus de deux heures pour m’oxygéner. Ils ont répondu à cette attente ; et même bien au delà ! Car, de l'oxygène, j'en ai consommé un maximum. Pour compenser mes faiblesses techniques, il fallait plus appuyer sur les pédales. Autrement dit : quand on a pas de tête (pour bien appréhender les trajectoires), on a des jambes. Le graphique ne me démentira pas !


J'avais promis de rentrer avant 17h, avant la nuit ; et ce fut fait. Je n'avais pas promis de rentrer propre : heureusement.

J'avais, j'avais ... 

Mais cessons d'évoquer le passé. Parlons présent ! "Je me sens bien". Quant au futur : "on remet çà quand les gars ?"





mardi 12 décembre 2017

Pour atteindre un objectif, soit on se donne les moyens, soit on se trouve des excuses



"Pour atteindre un objectif, soit on se donne les moyens, soit on se trouve des excuses".

Je ne sais pas de qui est cette citation, figurant en bonne place sur le blog de BipBip, comme dans l'esprit de nombre de sportifs. Elle s'avère particulièrement bien adaptée à nos pratiques hivernales.



"J'peux pas faire du VTT avec vous : mes freins sont morts".

Bah, change les et profites-en pour mettre une nouvelle selle.
Avoue qu'il a plus de gueule maintenant ton vieux biclou.
Manque plus que les copains pour l'étrenner.
JC, David, Xavier, Nicolas : si vous m'entendez, ou me lisez ...


"J'peux pas faire ma séance VMA. Ma femme est rentrée trop tard du taf'. On doit dîner maintenant".

Bah. Tu fractionneras sur le vélo d'appartement ce soir, grâce à une séance de GCN. Avoues que la vue sera plus agréable que sur ton parcours urbain ...
[Pour ceux qui ne comprendraient pas ou voudraient en revoir l'illustration, je vous renvoie à mon article du 6 octobre - Transition]


"J'peux pas j'ai piscine".

Bah. C'est bien la meilleure excuse du triathlète ! Files et profites-en pour demander à Romaric quand il pourra démarrer ses leçons de natation ...

"J'peux pas ..."

Bah si. On peut toujours. Regarde !








lundi 4 décembre 2017

Le meilleur dopage naturel ? (1ère partie)



Chers amis et chers lecteurs,

Ne vous méprenez pas en regardant cette illustration. Loin de moi l’idée de faire une apologie du dopage. Non ! Ceux qui me connaissent savent que cela est en-dehors de mes principes. En fait, il ne s’agit pas d’une transfusion, mais précisément l’inverse. Celle d’un don du sang.

En visionnant ma carte de donneur vendredi dernier, je constatais combien la préparation de l’Ironman m’avait éloigné de ce geste. De prime abord, la fatigue engendrée est effectivement incompatible avec l’exigence de l’entraînement.

De même, la générosité de cet acte peut être entravée par l’antériorité médicale (maladie, transfusions, …), géographique (pour ceux qui ont séjourné en perfide Albion) et la sexualité. Permettez-moi ici d’exprimer mon plus profond mécontentement sur ce dernier point. Le (non)positionnement consistant à dire que les homosexuels peuvent donner leur sang après douze mois d’abstinence est le comble de la connerie technocratico-politique, comme l’ironman constitue le graal de tout triathlète !

Bref, je suis hétéro, en bonne santé et ne crains pas les piqûres. Pour une fois, je remercie mon piètre niveau d’anglais qui me dissuada d’aller chez « nos meilleurs ennemis » en pleine pandémie de la vache folle. Cela étant, les médecins m’interrogent régulièrement sur un autre facteur de risque de contamination de la maladie de Creutzfeldt-Jakob  : « Avez-vous pris des hormones de croissance ? ». Je ne leur en veux pas. C’est leur job et cela me fait beaucoup rire car ceux qui me connaissent savent que le mètre 70 est un graal que je n’atteindrai jamais.

Les équipes de l’EFS* n’étant en rien dans les (in)décisions politiques, mais d’un accueil aussi savoureux que leur mythique jambon-beurre, je suis donc ravi de les retrouver dans les périodes creuses au niveau du training. Penser à ceux qui ne peuvent pas donner est un levier important pour moi. 

Alors, c’est vrai : la séance de natation du soir n’était pas des plus rythmées. Mais c’était prévu. Et, d’ici une quinzaine de jour, je connaitrai un pic de forme car mon stock de globules rouges aura été intégralement reconstitué. En nous privant d’environ 10% de notre stock de sang, le don simule en effet fortement son renouvellement.

En sommes, le don du sang est un moyen d’améliorer ses performances à court terme, parfaitement légal. Au-delà de cela, il me permet de me sentir vivant et de partager. Ceux qui me connaissent savent que c’est ce que je recherche dans ma pratique du triathlon !


Le don du sang, semble donc le meilleur dopage naturel que je connaisse ...



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