dimanche 26 février 2023

Balisto : c'est différent, c'est pas pareil


Je me suis pas mal interrogé sur ce "changement", que j'appelais de mes vœux, notamment dans mon billet de novembre. Ce changement miraculeux, propre à la culture chrétienne, qui marqua mon enfance. Ce changement sportif entre le triathlon longue distance et l'ultra-cyclisme, dont m'avertissait Quenotte, avec bienveillance ... lui. Ce changement de posture professionnelle, que mon big boss proposait d'accompagner.


Pourtant, les miracles n'existent pas. De même, les tests de personnalité, passés en des temps et des formats différents, n'évoluent pas. Pour devenir finisher des 320 kilomètres de la Gravel Of Legend, il faut borner, borner, borner et encore borner ; comme pour un Ironman.


Pourtant, aujourd'hui, "c'est différent, c'est pas pareil", comme cette fameuse pub Balisto, le chantait, dans les années 80.


Me connaître, me permet de réagir différemment, notamment dans mon cadre professionnel. En situation de stress, moins me laisser envahir par ce côté affectif - qui n'étonnera personne - et me concentrer sur ce qu'il y a à faire. Ce switch, que je parviens à réaliser plus aisément dans ma vie personnelle. Ce switch, dont parlent les bouquins de préparation mentale. Pourvu que j'arrive à le mettre en place, lorsqu'il le faudra sur cet ultra ! Perso et sportif : tout est lié avec cette récursivité, qui ne cesse de me fasciner. A mesure que je progresse dans l'un, je m'épanouis dans l'autre ; et réciproquement.


Sur le papier (plus précisément, les carnets d'entraînement), je m'entraîne autant. et pourtant, sacré paradoxe, je m'éclate aujourd'hui davantage dans la pratique d'un seul sport que dans trois. J'avais clairement besoin de cela. La découverte d'une nouvelle discipline, de nouveaux itinéraires, m'amenant à contempler ce que la nature nous offre. Pour paraphraser le premier chapitre contemplatif d'Un certain Horizon (Fred Renner - auto-édition) : "Nous avons tous gagné à la loterie". Conscient de ces beautés et - nouveauté - prenant le temps de les apprécier en route, j'en prends régulièrement des photos. Impensable pour un triathlète concentré sur son cardio et sa position sur la machine ! Et puis, quand on démarre, on est certain de progresser. Cela me fait vraiment du bien de profiter de cet état d'esprit de jouvenceau. Si je ne l'avais pas (encore) perdu, je l'avais oublié : mon âme d'enfant.


Enfin, pour la Gravel Of Legend, je retrouve la joie d'avoir des compagnons pour la préparer. Cette fois, puisque "c'est différent [parceque] c'est pas pareil". Il seront au nombre de trois. Seb, dont je parlais, en novembre dans le billet présentant Christophe, nous a rejoint. Le 3ème homme n'y était pas cité. C'était pourtant une évidence, mon Ironfriend et ma Quenotte. Je connaissais chacun, mais aucun ne s'était encore rencontré jusqu'à un déjeuner dimanche dernier à la maison. Sans surprise, le courant passe aussi bien qu'une chaîne dans une transmission Shimano Dura-Ace toute neuve. Du coup, j'ai oublié de prendre une photo de ce souvenir et de ces perspectives, qui me ravissent.


C'est différent [parceque] c'est pas pareil. S'il y a bien un truc qui a changé, ce n'est donc pas moi, mais la vision que j'ai des choses et de mon être : mon cogito. Voilà un constat de progrès et une de ces occasions de partage ; qui sont à l'origine de la création de ce blog.


IronLoulou