jeudi 10 août 2017

8 kilomètres


"My keenest memory of my first time IRONMAN experience (IRONMAN Florida) was the last 5 miles of the run course - how it was dark and surreally quiet. The only sound I remember for those last 5 miles was the sound of my shoes hitting the pavement, and then as I got closer to the finish line I could see the lights, hear the music, and Mike Reilly bringing the athletes home! I can’t wait for you to have that experience – it will be one of the most memorable moments of your life. My one piece of advice… RUN SLOWLY down the finish chute, take in every sound, face, and cheer sign – high five little kids, thank those spectators who are bringing you in! You are giving them an amazing gift BTW – you are allowing them to share your IRONMAN finish with you….. pretty darn special! "

Je me demandais ce que j'allais partager avec vous cette semaine. L'organisation IRONMAN®* fait et écrit bien les choses ...

La visualisation est un outils fondamental de la préparation mentale du sportif. En tout cas, pour moi ; que ce soit en triathlon ou dans ma vie professionnelle.

Ce récit relate les 8 derniers kilomètres du premier Ironman d'un organisateur (5 miles dans le texte). Il m'inspire d'autant plus qu'il corrobore le "théorème de Martin". Reste à imaginer les 218 précédents ...

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* Je la remercie par avance pour l'utilisation de cette image, accompagnant le courriel de ce matin et qui m'a fait frissonné.

mercredi 2 août 2017

Money Time





Les fans de sports US, au premier rang desquels Manu, saisiront rapidement l’image que je voulait partager avec vous : « it's money time » !

On y est ! Ca fait près d’un an que l’idée me trottait dans la tête. Près d’un an que je m’y prépare. Le rêve est à portée de bras, de braquets et de runnings. « Je ressens comme un immense besoin d’y être … j’en peux plus en fait ! ». Les SMS de Quenotte sont parfois plus efficaces que mes nombreuses lignes. Bon sang ! Encore un petit mois pour « faire du jus ». Trouver ce savant dosage, dont je vous parlais dernièrement. Le corps est affûté comme jamais. La balance et le klaxon de ces trois donzelles en clio blanche, croisées alors que je rentrais d’une séance sur piste, ne mentent pas ;-). Bref, il s’agit maintenant d’acheminer cette caisse à bon port et dans les meilleures dispositions.

C’est notre « money time ». Il a ce point commun avec les sports US, qu’en relativement peu de temps (par rapport à la durée de la préparation), on peut tout gagner ou, ici, tout perdre. Ca se joue sur quelques minutes au basket. Ca s’est joué sur un quart-temps au dernier superbowl. Ca se jouera pour nous sur les quatre dernières semaines de cette longue période, qui en aura duré plus de cinquante.

De l’amnégation, du sang-froid et de la détermination ! Voilà ce qu’il reste à mettre.

Du sang-froid, en ce lundi soir, des plus gris, lorsque tu prends un silex sur le boyau. Le temps de faire la réparation et tu sais qu’il sera impossible de rentrer avant la nuit, si tu effectues l’intégralité de la séance prévue : 2h à 70%. Qu’importe, le plus difficile étant derrière moi, je fais contre mauvaise fortune bon cœur : un entraînement au changement de boyau (roue arrière de surcroît), et voilà une séance de récup’ de réalisée ! J’arriverai donc plus tôt chez Xavier qui m’a demandé de m’occuper de sa poule en son absence … pas Caro : une vrai poule ! Je suis ravi de pouvoir leur rendre service pour la réciprocité et, parcequ’il faut bien l’avouer, lorsqu’on prépare un ironman, on n’est pas très social. Si on oublie de prendre des nouvelles ou qu’on n’est pas invité un samedi soir, on n’est pas vexé : on pourra rouler plus longtemps le dimanche matin !

De l’amnégation en ce mercredi matin pour l’une de mes dernières sorties sollicitantes en course à pieds, à jeun. Il fallait en vouloir et ouvrir « la boîte à pensées positives ». Je l’ai remplie de mots glanés sur le blog et Facebook. Mercredi, c’était un spécial Elise. N’hésitez pas : il reste de la place ! Innondez-moi de commentaires et de SMS : je sais que j’en aurai besoin ! Mercredi, le jeu en valait la chandelle car, le soir, je pouvais me consacrer intégralement au retour de mes chéries. Ayant pris un nouveau travail, je n’ai pu les accompagner en vacances. Cela m’a permis d’enquiller le volume d’entraînement, dont je vous ai fait part. Mais, elles me manquaient. J’ai ce côté « fleur bleue », dont me qualifie volontiers Elise, future marathonnienne et pas que … Autrement dit, ou chanté, Bon Jovi a laissé la place à Deff Leppard, particulièrement la dernière chanson de l’album génial « Hystéria » : Love and Affection. Cela devait étonner mon petit Frère, Benjamin, et mes copains de lycée, de ne pas avoir mentionné, en une vingtaine de billets, mon groupe favori de l'époque !
   
Bon, après étude des paroles avec mon piètre niveau d’anglais, « c’est pas qu’est-ce que je voulais dire ». Je voulais juste Love and Affection. Il vaut mieux oublier ce que Joe Elliot chante avant. A tout le moins, tant que les enfants ne sont pas couchés …

Mais reprenons : du sang-froid (encore !). C’était samedi. Avant la sortie vélo, je démonte mon jeu de direction pour le regraisser. Je le sens trop dur. Seulement voilà ! Impossible de le remonter correctement ! Autant, je maîtrise mieux les pneux et la transmission, autant là …


Je me souviens que cet élément nous avez donné mal à maille à partir lors du montage du vélo, il y a six ans. Avec JC, et malgré l’ordonnancement que m’avait suggéré Bertrand. J’en parle à ma chérie qui, très compréhensive, me laisse filer avec mon bike et mon stress. Direction donc« Darnan ». Il règle le vélo, en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. « Tiens, elle servait à çà cette vis ? ». « MERCI ! » Il aurait été délicat de gérer quelques temps d’indisponibilité de mon vélo, tant pour l’entraînement, qui reste à accomplir, que le sérénité qu’il faut préserver. Ce dépannage valait bien un lien hypertexte sur le blog et une mention sur mon – tout aussi modeste – compte FB, non ?

De la détermination, c’est lorsqu’il faut vraiment y retourner, le lendemain matin. Certes, en annulant la sortie du samedi, j’en ai profité pour passer plus de temps avec mes chéries, mais ce dimanche il faut vraiment y aller, cette fois. La séance est importante. Il fait un temps à ne pas mettre un spad dehors. Mais j’y vais. Je me motive en reprenant mon fidèle 650 (c’était bien la peine de réparer l’autre !) et en mangeant un maximum de côtes. Non, ce n’est pas du « spécifique »: il n’y aura pas autant de bosses (et de nuages !) à Vichy. Mais, ça fait du bien de changer et les côtes m’assurent de rouler dans les zones d’intensité, de ne pas m’endormir.

Ce midi, la séance de piste était délicate. Mais, je me sens bien et en pleine confiance. Le klaxon et les salutations féminines, y contribuent un peu. Mais c’est surtout, ce sentiment de gérer convenablement ce « money time » : un soupçon de sollicitations et beaucoup de récup’.

Finallement, le temps passe vite, Quenotte : il ne reste que 23 jours avant de retrouver l’Ami Ben, 25 (et 1h30) avant la finish line …


Je me repasse Love and Affection pour fêter ça et continuer à patienter.