vendredi 26 août 2016

C’est la rentrée … alors gardons notre âme d’enfant !

C’est bientôt la rentrée et J-365 avant l’Ironman de Vichy. Je m’apprêtais donc à vous livrer une prose studieuse, vous livrant la programmation annuelle qui m’y conduira et une analyse de la dimension alimentaire des sports d’endurance. Celle-là même, qui a récemment contraint Ben à l’abandon au 53ème kilomètre d’un trail qui en comptait près de 120, sans compter le dénivelé positif.

Ah, Ben ! Plus qu’un confrère de triathlon et mon 1er mécano. Ben, de ceux – bien rares – que je suis les yeux fermés n’importe où ; et pas que pour le sport ! J’aurais donc pu profiter de cette mésaventure pour vous expliquer que le triathlon longue distance ne comporte pas trois disciplines – natation, vélo et course à pieds – mais bien quatre. Il faut en effet y ajouter la gestion du « carburant ». Croyez-moi ! Si vous manquez de glucides ou de motivation, passé 3h d’efforts, cela peut devenir très compliqué. Mais, on y reviendra plus tard.

Pour l’heure, c’était au fondamental du sport que mes réflexions ont récemment porté. Point de physiologie, d’efficacité, de technique, de préparation mentale. Juste le plaisir. Cet instinct enfantin qu’on oublie souvent, trop souvent, particulièrement dans les « pics de préparation ». Cela, on y reviendra aussi, je vous rassure. Juste le plaisir donc.

Ce plaisir de faire un foot de plage à l’occasion d’une sortie à la piscine avec les Pape et les Lidouren. Les sensations retrouvées du libéro taclant héroïquement l’attaquant, avant d’effectuer une relance impériale. Point de décompte des longueurs et des mouvements de bras.

Ce plaisir de prendre le VTC, « juste » pour aller aider un ami fidèle, Nicolas, à déménager. De profiter du trajet pour refaire du « zéro mains ». Point de fréquence de pédalage et de « PMA ».

Ce plaisir de courir le plus vite possible sur un sentier forestier, appréciant chacun des rayons de soleil matinaux vous caressant le visage … tout comme quelques ronces et seul, il est vrai. N’empêche qu’en attendant, point de cardio. Que de belles sensations.

Ces instincts enfantins, je les oublie souvent, trop souvent, lorsque je m’entraîne dur.  La fatigue physique et mentale guette les triathlètes qui ont la réputation, loin d’être infondée, de s’entraîner bien plus que la normale. Les professionnels la désignent par « surentraînement ». Je fatigue donc et j’en oublie pourquoi je fais du triathlon : d’abord parce que j’aime le sport et les copains. Alors oui, l’ironman est un défi. Mais non, je n’oublierai pas ce qui m’y amène, car c’est le plus important.

Point de verbiage scientifique ici, juste le retour à mon âme d’enfant.


J’espère (que dis-je ? je dois !) me souvenir de cela dans les moments propices. C’est (aussi) pour cela que j’ai créé ce blog.  

3 commentaires:

  1. Oui ! Ironman ou pas , Il n'est et ne sera jamais de sport sans plaisir ou partage ...

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. C'est fondamental. Le plaisir initie et prolonge tout acte.
    Si tu prends les choses et surtout le sport de ce côté ci de la force, en mode "take it easy", c'est la moitié du chemin parcouru...
    Enjoy.

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