jeudi 20 mai 2021

BTD 1/4

 



Puisqu'on ne change pas une équipe qui gagne, ma programmation 2021 sera à nouveau jalonnée de BTD : "Big Training Day". 


J'avais réalisé l'un des tous premiers, il y a tout juste quatre ans avec Quenotte et ma "Team Vichy" . Je suis persuadé que ce sont des séances importantes pour la réussite d'un Ironman et, surtout, j'y prends beaucoup de plaisir.


Mais, il y a pas mal de choses qui ont changé avec le COVID ; notamment moins de sorties avec les copains. Au début, c'est parce qu'on respecte les contraintes sanitaires et qu'on veut protéger nos anciens. Et puis, les niveaux se distendent, comme la fréquence des retrouvailles. Paradoxalement, ce n'est pas si mal, car c'est aussi bon pour la tête que pour les jambes.


Alors quand nous avons décidé d'annuler le BTD du WE de l'Ascension, en raison d'un impossible PDC, j'étais serein. Pas de natation à Jumièges, en raison de la température de l'eau, pour ceux qui n'auraient pas compris ou n'auraient pas vu ce sketch. Restait donc l'idée de réaliser un long duathlon seul. 1h à pieds à la place de la nat ; puis 3h de vélo avant un enchaînement de run. Mais je n'étais pas pleinement convaincu de ce choix ; conscient de la fatigue générée et du rythme auquel je risquais de terminer la course : lent, très lent !

Un entretien express avec Coach BipBip d'ordonnancer les objectifs de la séance :
- faire une longue une sortie longue spécifique
- pour se mettre dans les conditions de courses
emmagasiner de la confiance

En tous cas,  "ce n'est pas fait pour [se] flinguer, pour la suite". Donc, le multi-enchaînement, qu'il m'a proposé, me séduit. 1h30 de vélo - 30 mn de run appliqué - 1h30 de vélo - 30 mn de run appliqué. Oui. L'essentiel était là ; transversal aux trois points : Le Marathon ; ce ... p... de marathon. Le juge de paix de l'Ironman. Faut l'bosser. Savoir courir au bon rythme, en préfatigue. La séance était idéale en ce sens.


Se mettre en condition de courses ... 

Ca veut d'abord dire que tu pars à l'heure prévue. Pas de procrastination et d'adaptation de la séance. Il flotte. Je décolle à 9h00, comme en atteste la photo introductive. Et je suis heureux de retrouver cette météo. Après tout, mon épreuve n'aura pas lieu dans le sud ; donc il faut que je me prépare à cette éventualité. Que je roule avec mes roues aéros, que je n'avais pas osé prendre à Copenhague.

La première cession de vélo passe crème. Après une vingtaine de minute, je mets la plaque. Je ne la quitterai plus ; même dans la bosse de fin de parcours. Surtout, je prends vraiment plaisir sur les routes qui me permettent la position CLM. Les vallées de l'Austreberthe, puis de la Seine, sont idéales pour cela ; et également pour les yeux. Cela fait près de quinze ans que je les emprunte sans lassitude.

J'avale un gel avant une première transition, assez longue. Tout le matos était prêt. Mais il me fallait le temps de changer de haut, de chaussettes et de faire une pissette. Car, oui : il pleut.

"Je vais arrêter d'afficher la vitesse instantanée sur le Garmin : ça me fait plus de mal, que de bien" ; avais-je annoncé à Coach BipBip. Je pars donc pour un run en me concentrant sur les sensations.  Le cardio les confirme. Je suis dans ma zone, appréciant ces foulées. Me remémorant ce temps - jadis- où la course à pieds était mon point fort en triathlon. En réalité, c'est juste que je débutais les deux autres ! Mais pour la prose et le mental, c'est mieux de songer à cette vérité.

Deuxième transition. Je saute sur le vélo avec des chaussettes, déjà humides. J'ai du mal à enfiler mes chaussures en roulant de ce fait ; mais ne suis pas inquiet. David va m'en donner une paire, bien plus adaptée pour cet exercice singulier de "saute en marche". Je parle de triathlon, bien entendu ...

Je démarre avec ma traditionnelle image des Pape. Tant qu'à faire comme en compet', rien n'empêche de s'entraîner à trouver ces pensées positives. Cette fois, deux cookies préparés par leur fille, remplacent la traditionnelle et indispensable photo. Sous la pluie battante, cette ostie me fait le plus grand bien. Ensuite, toujours ces délicieuses portions roulantes. Et de la concentration sur les villes, que je traverse à l'heure des vieux. C'est étrange. A cette période, je devrais lutter contre l'odeur des barbecues. Là, c'est contre l'envie d'uriner. Je ne vous l'ai pas dit ? Il flotte comme vache qui pisse. Alors, je fais comme en compét'....

Troisième transition beaucoup plus rapide. Toujours après un gel, comme le jour J. Mais, ne vous fiez pas au chrono. Il s'est coupé au moment où je changer de haut. Car, je ne vous l'ai pas dit ? Si ? Bon. Le seul truc, c'est que je n'avais prévu que deux paires de chaussettes. Donc, j'enfile mes chaussure sans cette protection, comme en distance sprint. 

Toujours de la course aux sensations. Je commence à ressentir un début de douleur dans le bas du dos, provoquant un boitement, que je connais. Pas tant le mien, que je devrais craindre, que celui de Lionel Sanders en 2017, que j'admire. Plutôt qu'une vidéo et une longue explication, je vous renvoie au récit des Championnats du Monde d'Hawaï de vous-savez-qui. Exemplaire. Hop. Un petit "Crush of love" de circonstance. Car, je ne vous l'ai pas dit ? Si ? ll pleut. La chanson passe en boucle dans ma tête et la fin du run passe crème. A vrai dire, comme l'ensemble de la sortie.


4h10.

C'était donc une bonne séance longue ; pour reprendre les objectifs que je m'étais fixés. Quant à la confiance, elle est là. Bien encrée. Les chronos de la course à pieds, très réguliers et affichant plus de 11km/h la renforcent. Mais, ne rêvons pas. Je ne courrai pas à cette vitesse le jour J.  Cela étant, cette marque me conforte dans l'espoir de taper un 4h15 sur Le marathon ; indispensable pour entrer Sub11.




La suite dans 4 semaines ....









jeudi 6 mai 2021

Top of the world


Quand les filles m'ont demandé ce que je voulais pour mon anniversaire, je leur ai répondu en musique. Car je me sens au top (of the world, comme chantait Van Halen).



Je ne sais pas si ce sera l'année du Sub11.

C'est peut-être celle d'Eddy, dont les chansons envahissent ma playlist.

Mais c'est déjà la mienne, parce que je l'ai compris.

I know you believe in me. That's all I ever need.


Autrement écrit : "L'important n'est pas ce que tu fais, mais qui tu deviens", comme le développe Pierre DAVID dans son bouquin.