mardi 28 février 2017

J'adore quand un plan se déroule sans accroc !



On a beau chercher des mantras, synonymes de sagesse, rien ne vaut cette citation de notre enfance !

J’adore quand un plan se déroule sans accroc, alors que je quitte le peloton des « 2h45 » à l’entame du 3ème et ultime tour des 30 bornes de Saint Paër. La stratégie que j’avais annoncée avant la course à Quenotte est (enfin !) respectée. Ça fait du bien fou de sentir le corps autant à l’écoute de son esprit. De rejouer au chat, après avoir tenu le rôle de la souris sur mes dernières compétitions.

J’adore quand un plan se déroule sans accroc. Et, au-delà de faire une belle course, les objectifs étaient de fixer et tenir une allure pour l’Ironman ; de me (re)mettre en confiance sur mes capacités pédestres. Il y a une dizaine d’années, j’étais parti avec les 2h30 avant de me concentrer d’avantage sur les autres disciplines du triathlon. Certes, j’ai progressé en natation et en vélo, mais au détriment de mon sport de base et, surtout, de l’épreuve la plus difficile à réaliser sur l’Ironman. Combien de triathlètes faillissent sur ce fameux marathon transformant le triathlon en quadrathlon ; la marche à pieds – douloureuse et subie – s’ajoutant aux trois autres. Combien d’espoirs de chronos envolés ? « Ne néglige pas la course à pieds » m’a toujours alerté BipBip.
[Je profite de sa citation pour vous inviter à nouveau à lire son blog http://fred-ironbipbip.blogspot.fr/]

J’adore quand un plan se déroule sans accroc. Et dire que je n’étais pas certain de courir encore la veille, notamment en raison d’une lombalgie. Mais, cela ; ce n’est qu’un de ces aléas qui font partie du « long ». Car une course longue n’est pas un long fleuve tranquille. Passé 8h de courses, il y a inéluctablement un truc qui va clocher. « Il faut se préparer au pire et profiter du meilleur ». David, 5 Ironman et 21 années d’amitiés, m’a dit un truc dans le genre que je fais mien. Alors, j’ai adapté mes ambitions et ma foulée, particulièrement dans les descentes. Et j’ai profité !

J’adore quand un plan se déroule sans accroc. Durant ce dernier tour, je gagnerai 3mn sur le peloton des 2h45 et cette compagnie aussi agréable qu’efficace. J’ai pu améliorer ma vitesse de près de 5% après 2h d’effort, terminant cette course en 2h42. C’est bon pour le moral.

J’adore quand un plan se déroule sans accroc. Et quand le copain, Quenotte, est également content de sa course, c’est encore mieux de partager ! Il a accroché les 2h30 : quand je vous disais qu’il était en jambe et qu’il avait progressé le bougre.


J’adore quand un plan se déroule sans accroc. Derrière cette course, il y avait aussi (surtout) la validation de l’entraînement entrepris depuis le début de l’année et une projection sur l’avenir. Là encore, j’ai beau chercher une image subtile, l’expression la plus efficace reste enfantine « j’suis dans l’coup !»

mercredi 22 février 2017

(T)Raining Day



Oh que la photo est trompeuse !


D’abord, je ne suis pas beaucoup plus grand que Quenotte … juste un peu quand même J. Ensuite, si l’éclairage laisse à penser qu’il faisait beau, je le démens formellement ! J’ai dû stocker temporairement ma tenue de vélo, gorgée d’eau dans le garage. Le bike, lui est déjà séché et cajolé : la vie de triathlète est une question de priorité …

Cela étant, je ne suis pas là pour vous parler de ce « raining day », mais partager ce chouette premier « training day ». Ces journées sont déterminantes dans la préparation de l’Ironman, comme me le confirmait Martin dimanche encore. Elles avoisineront les 7h d’entraînement en juillet. Alors autant s’en programmer une dès février ! Et le premier compère ne pouvait être autre que Quenotte.

Donc en ce mercredi de repos-boulot, direction Fécamp pour journée axée sur la course à pieds et le vélo. On commence par un footing nous amenant vers la plage que nous longeons vent dans le dos : un régal ! Chose assez surprenante, il n’arrête pas d’être salué. C’est une vrai star à Fécamp, ce « Tony Stark », puisque c’est ainsi que ces collègues de vélos l’appellent parfois. Mon esprit, aussi aiguisé que le vôtre, observera l’aspect prédictif de ce surnom : Tony Stark, c’est pas mal pour un futur ironman, non ?

Note pour plus tard : penser à proposer de bosser en freelance pour Carambar.


Puis les choses sérieuses commencent alors que nous nous engageons sur une côte qui nous mènera à la piste d’athlétisme de Fécamp. Si la photo a pu vous laisser penser que j’étais plus costaud que Quenotte, elle était à nouveau trompeuse. C’est que le gaillard est très en jambe ! Je décide, à l’expérience, de le laisser devant dans l’ascension, comme dans les séries de 30/30. J’ai, en effet, le souvenir d’avoir partagé 3 séries de 400 avec Vincent (de MSA Tri). Impeccable sur la première ; plus poussive sur la 2ème ; avec 10 secondes de retard sur la 3ème … et il en restait encore 7, faites de manière déplorable. Et cette réaction de Bruno, mon coach (par internet et pas que) le lendemain : « t’es content d’avoir fait des foulées avec un gars de ce niveau ; mais tu as gâché ta séance ».

[La dernière perf de Vincent : 8ème au scrath, 2ème vétéran 2 sur les 6km de Roumare. La première fois qu'on s'est rencontré, il était (mon) meneur d’allure sur les 30 km de Saint Paer … la mémoire fait bien les choses : j’y retourne samedi.]



Midi classique : nouilles et vidéo de triathlon. On visionne un reportage sur l’Alpsman. Natation dans le lac d’Annecy, 5 cols savoyards dont le redoutable Semnoz au programme et, surtout, Ben qui n’habite pas loin ! Cela peut donner des idées pour 2018-2019 : « je dis çà, je dis rien », comme il le dit si bien ;-)

L’après-midi, 2h de vélo histoire de tourner les jambes … et les rincer ! Quenotte avait bien fait les choses un parcours trois-quart vent dans le dos. Un quart dans l’nez … mais non des moindres parce que ce sera sur la fin et sous la flotte … j’vous l’avez pas dit ? M’enfin, ces quelques gouttes n’auront pas entamé notre enthousiasme et notre motivation de guerriers normands. Anecdote sympa : on s’est fait un jeu du « chat et de la souris ». Un truc de coursier que je ne connaissais pas. Quenotte me lance « je te donne 30 secondes et je te rattrape avant Fauville ». Pas facile de gérer son effort quand on découvre l’exercice et le dénivelé. Mais quel pied ! Je me mets sur la plaque et les prolongateurs avec un compteur qui dépassera le 50 km/h un bout de temps. Oui, en léger faux-plat et vent dans le dos. Mais je ne boude pas le plaisir de cette pointe de vitesse et, surtout, de ce retour des sensations. Merci !

La photo n’était pas (si) trompeuse. C’était un super moment !

A refaire d’ici un à deux mois … mais cette fois, tu ne me rattraperas pas ! Avant cela, rendez-vous à Saint Paer dimanche ...


lundi 6 février 2017

Un week-end de sport



Vous me connaissez-bien maintenant. Il m’est difficile de résister à la tentation de mentionner mes humoristes préférés dans mes publications. Car il faut avouer que, au-delà de l’hommage à mon ancien président de club de triathlon se nommant également Daniel, mon week-end a été assez caricatural. Oui, j’aime la course à pieds, le rugby, la natation, le vélo, le foot US et surtout le sport J

Tout a donc commencé en ce samedi matin. Ces moments où tu pars courir, « parce qu’il faut bien faire cette séance clef prévue », alors qu’il fait froid et qu’il pleut. Le pire, c’est de commencer par une heure de footing avant d’accélérer et trouver les sensations du sportif ; tantôt virevoltant, tantôt guerrier résistant à la douleur. En réalité, même si c’est qui fait le plus mal, ce n’est pas le plus difficile. Non, décidemment, courir une heure sous la flotte avant de lâcher les chevaux ; ça, c’est véritablement le plus dur. Seulement voilà ! Le footing à cet avantage qu’il permet de rencontrer d’autres passionnés et de papoter. Alors que je rumine après 30mn, j’entends une foulée aérienne à l’arrière. Naturellement, je bombe le torse et accélère un chouïa avant de faire plus ample connaissance, lorsque Nicolas, me rejoint. « Je viens de démarrer le course à pieds ; j’ai arrêté de fumer il y a un an  … et j’ai fait 3h30 à mon premier marathon en octobre » : le genre de facilité qui énerve un peu les besogneux de mon espèce ! M’enfin cela se limite à l’aspect sportif et je suis persuadé que Nicolas a les 60 km du Radicatrail dans les jambes.« Oui, mais toi, Etienne, tu vas être Ironman ». Sympa et valorisant comme remarque, et non sans me rappeler la lutte fratricide de Martin. Son frère est encore plus fort que lui à vélo, ce qui n’est pas peu dire, … « mais toi, Martin, tu es Ironman ». Bref, les kilomètres défilent vite, dans tous les sens du terme, avec Nicolas. J’ai accepté avec plaisir sa proposition de faire toute la sortie ensemble. Les yeux rivés sur le cardio, pour conserver l’esprit et l’objectif de la séance : courir longtemps et faire monter les pulsations à l’allure de course trois quarts d’heure. Comme il est plus fort que moi, c’est assez facile de rester au-dessus des 160 bpm ; fréquence que je vise pour les 30 bornes de Saint Paër, où je le retrouverai. Arrivé à la maison, après 2h de course, les données de la montre confirment que l’exercice a été réalisé. Bref : merci Nicolas de m’avoir permis de concilier l’utile et l’agréable !

L’après-midi sera consacrée à la première journée du Tournoi des VI Nations avec la seule personne qui braille plus que moi devant un bon match de rugby : ma chérie <3! Vous connaissez le score et la déception des bleus. Que cela me serve de leçon : la somme des petites erreurs individuelles peut profondément entacher la performance finale. Dans ce blog, je parle souvent de mental. Dans le mental, il y a aussi (surtout ?) la capacité de concentration.

Dimanche matin, je vais récupérer en piscine. J’essaie, justement de rester attentif à ma (très) modeste technique. Les 3,1 km passent bien qualitativement et quantitativement. Sur les autres saisons, il me fallait attendre le mois de mai pour réaliser une séance de cette longueur dans une semaine de 8 heures. Là, c’est la deuxième de la semaine qui comptera le même volume, alors même que je n’ai pas encore sorti le vélo (permettant de faire des entraînements des plus de deux heures). En bref, comme je l’écrivais à Quenotte : « j’suis dans l’tempo ». D’ailleurs, lui, c’est un véritable guerrier car il est quand même sorti à vélo ! C’était prévu pour moi, mais découragé par la pluie et l’abandon de mes sparing partners du jour – David et Martin – j’ai inversé mes séances.

Dimanche 18h : c’était donc vélo d’appartement très souple, histoire de tourner les jambes et d’atteindre le volume hebdo visé … juste pour le moral ! C’est le genre de séance que je passe à regarder des vidéos sur tablette. Cette fois-ci, point de reportage de triathlon ou de séance de training télévisée avec de jolis minois pour se motiver*. Place à la préparation du Super Bowl ! Un prétexte de retrouvailles traditionnel avec l’ami JC, puisque je ne peux plus compter sur lui pour m’accompagner dans mes périples sportifs, comme cela a été le cas à mes débuts.

En arrivant chez lui, j’avoue à ce fan des Patriots, que j’ai une préférence pour les Falcons. Je suis impressionné par leur collectif, que j’ai aperçu juste avant. Oui, les Patriots sont spectaculaires. Mais, en ancien libéro que j’ai été, j’adore l’aspect organisationnel des équipes de sport co. Tout autant que cet adage du foot US : « la défense fait briller ; l’attaque fait gagner ». Non, ce n’est pas parce qu’on pratique un sport individuel, que l’on n’apprécie pas les sports (vraiment) collectifs ! C’était le 3ème Super Bowl que je regardais en direct avec JC et ses explications éclairées. De loin le plus palpitant. Les Falcons qui s’enflamment tant ils dominent les deux premiers quart temps. Les Patriots qui pratiquent un jeu risqué et peu efficace en 3ème (2 kicks à 10 yards), avant de coller un 19-0  dans le 4ème sur des phases, d’une propreté dont s’inspireront les écoles de foot US : un match gagné sur la concentration et le mental. Toute ressemblance avec le triathlon serait d’autant moins fortuite que l’euphorie des Falcons est probablement comparable à celle que l’on ressent avant une hypoglycémie en compétition.

Oui, décidément, j’aime la course à pieds, le rugby, la natation, le vélo, le foot US et surtout le sport J


-----
* merci pour l’adresse du site Martin ;-)!