samedi 31 octobre 2020

Confinement. Et maintenant ?

Le rayon de 1km autour de la maison est désormais tracé au feutre ...



Confinement agaçant


"On ne va pas se mentir", comme disent nos d'jeunes : la situation m'a d'abord agacé en bien des points.

- Fermer les piscines et les salles de sports ; dans lesquelles gestes barrières et traçabilité étaient bien mieux respectées qu'ailleurs. Dire que j'ai cru que la fille de l'accueil me draguait, lorsqu'elle demandait mon numéro de téléphone  !

- Interdire les compétitions de plein air, en raison de la fameuse distanciation sociale ; laquelle semble inutile dans les cantines scolaires. Dédicace, Séb !

- Distinguer les commerces "non essentiels" des autres. Les librairies font partie de la première catégorie, à l'inverse des bureaux de tabac-presse ; que l'on juge donc indispensables à la Nation. Placez solennellement la main sur la poitrine, la prochaine fois que vous passerez devant le drapeau en forme carotte rouge, s'il vous plait !

- Avoir eu, un temps l'illusion, qu'on avait un pro à Matignon et se renforcer dans l'idée qu'on a des prix Nobel dans l'administration. Estimer que d'aller chercher ses clopes et Nichon Magazine* serait moins dangereux que de faire du sport et lire un bon livre ; ça frise le génie !

J'avais toujours défendu que, l'importance des moyens affectés à la fonction publique, devait permettre de répondre "présent" le Jour J. Cela permit, en 1999, de rétablir rapidement transports et électricité dans les territoires touchés par la tempête. C'est dans cette logique que les agents qui assurent notre sécurité, notamment les pompiers, passent parfois moins de temps sur le terrain qu'en caserne à se former et se préparer. C'est dans cette logique que j'espérais un jour comprendre l'intérêt d'investir cinquante milliards d'euros du budget de l'Etat dans la recherche. Las. En 2020, tout ce petit monde nous aura moins donné l'image de gendarmes aussi affûtés que Tony et Fab', que celle d'un policier municipal jovial et rondouillard. Avec toute la sympathie que j'ai pour mes anciens collègues de Canteleu, et les "agents de la paix avant tout"  bien entendu.  A fortiori même !

Je ne peux ici m'empêcher de vous renvoyer vers ce sketch mythique. Comme souvent la caricature n'est pas très éloignée de la réalité. Songer à cette femme qui devra se justifier de son viol. Après des atermoiements pour parvenir au lieu de "bruit" ; la recherche d'un (mauvais) coupable. Toute allusion à la gestion du COVID ne serait pas fortuite.

Dans cette crise, pour éviter le confinement généralisé, il fallait choisir les "cibles à empêcher", pour que la majorité de la population puisse jouir de sa liberté. C'est une option stratégiquement intelligente. Mais, en s'appuyant sur l'arbitraire, elle prête le flanc à la contestation et aux procès à l'incohérence ; voire à une rupture d'égalité. Les établissement de convivialité pouvaient légitimement s'étonner que tandis qu'ils fermaient à 21h, les lumières s'allumer dans appartements d'en face.  Les libraires, que la FNAC soit ouverte. Le sportif doit se contenter du rayon d'un kilomètre que le fumeur peinera à faire autrement qu'en voiture, pour aller chercher son contaminant. Oui, son contaminant, car le COVID se propage bien plus loin par ses fumées qu'en discutant ... 

Confinement questionnant

"Futain de Futain, juste l'année où il y a un XXL à Deauville". Réaction de Sylvain, mon copain de la FraTri, sur What'sapp , jeudi dernier.

Xavier nous avait fait part de la création de ce format ironman© quelques jours plus tôt. L'épreuve tombait bien, car nous avions tous l'envie d'en revivre une ensemble. Pas loin de chez nous en plus et, surtout, l'année de son jubilé. La décence m'empêchant de vous indiquer qu'il aura bientôt cinquante ans. Oups !

Cela fait longtemps que je lui ai promis de l'accompagner dans le triathlon, qu'il choisira pour fêter dignement cet âge. Le réaliser avec Sylvain et David, voire Caro ; retrouver cette image : ce sera vraiment génial.


Alors, j'ai répondu en mettant de l'objectif sur le subjectif ; comme j'aime à le dire. Même pour une épreuve en juin, nous n'avons pas encore besoin de faire des sorties trop longues. Cela peut attendre janvier, si on est bien préparé par ailleurs.  C'est à dire si on n'a pas abusé des raclettes ou que les tablettes sont dessinées et pas décimées. Certes, j'aurais bien aimer poursuivre et capitaliser sur ma progression à vélo. Certes, avec le temps de ce matin, j'aurai pu réaliser une belle balade dans la vallée de la Seine. Mais il faudra faire autrement.


" Je ne choisis pas ce qui m'arrive. Je choisis ce que j'en fais"

Appliquons donc cette maxime, dont je m'enorgueillis régulièrement. A défaut de natation et de longues sorties vélo, je repars donc sur un cycle de vitesse en course à pieds. Cette vitesse est bien relative, car je peine désormais à courir au-dessus de 14km/h. L'âge et la génétique ne peuvent expliquer à eux seuls, mon écart avec BipBip ou ma peine sur une accélération de Quenotte mercredi.


Je reste persuadé que le cerveau, mon "gouverneur central", limite ma vitesse pour éviter la blessure. Alors, il faut le convaincre que mon corps n'explosera pas si je cours plus vite. Si avez peur de vous aventurer dans les thèses de Tim Noakes ou de me demander les exemplaires de Sport & Vie, en traitant ; je vous invite à lire le bouquin de Major Mouvement. Une capacité de vulgarisation impressionnante. Un gars "sérieux qui ne se prend pas au sérieux", comme je les aime.

Je profiterai de cette lecture pour aguerrir mon expérience théorique et pratique de mon corps. Concrètement : faire du renforcement musculaire plus intelligemment ; en intégrant davantage d'étirements. Ce, sur les conseils de Romaric : "Une fois la technique acquise, le facteur limitant en natation ; ce n'est pas la force, mais la souplesse. Je te conseille donc de travailler ta ... technique, Etienne".


"Et puis, de quoi je me plains après tout ?"

J'étais là ; à me demander si j'allais remettre mes roues d'entraînement sur le vélo de route ou si j'entamerai une petite saison de VTT : tenter de rouler et, surtout, piloter au niveau de Christophe. La réponse sera donc le vélo d'appartement. J'ai cette chance de disposer de ce matériel, d'un sous-sol aménagé et d'une connexion Wifi, pas trop mauvaise pour cela. J'ai cette chance de 
résider en lisière de forêt. Grossièrement, je dispose d'un quart de cercle, d'un rayon de 1 km pour y courir. Soit un périmètre (2 x 1) + [(2 x π )/ 4] > 3,5 km. 3 tours suffiront pour trouver une heure de course à pieds. Et encore, c'est sans compter tous les chemins qui se trouvent à l'intérieur de cette aire de 247 hectares [1 x π² / 4] et les routes que je peux emprunter en ville. J'ai cette chance d'avoir deux bras-deux jambes. Je suis souvent inspiré par les exploits de personnes, qualifiées de "handicapées". Dernièrement, j'apprenais que Thierry Corbalan, alias le Dauphin Corse, avait nagé 180 kilomètres en monopalmes entre la Corse et le continent. Il a la chance d'avoir un gros mental et de ne pas se plaindre de ce qui lui est arrivé ... lui.



Confinement. Et maintenant ?


Elle est là. La clef. Le présent. Son présent. Faire fis de ce qu'on ne maîtrise pas. On a tant et si bien à faire avec son corps et son esprit.








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* selon la réplique culte issue du Dernier Samaritain avec Bruce Willis
Jimmy : Mais tu sais le circonvenir sans doute ?
Joe : Le circonvenir ?
Jimmy : Hé oui j'ai du vocabulaire. Tu lis beaucoup ?
Joe : J'suis abonné à Nichons Magazine. Ca te va ?


2 commentaires: