mardi 29 décembre 2020

Le réconfort avant l'effort


A vrai dire, je ne savais pas comment titrer ce billet intelligemment. Trouver un titre et un lancement convenables pour article semble parfois aussi difficile que de ne pas se resservir d'un succulent plat de Noël.

Ah : la Noyelle ! Tout sportif n'y voit que deux alternatives possibles : s'empiffrer joyeusement ou s'empiffrer en culpabilisant. J'y vois surtout le réconfort avant l'effort ; pour qui sait en profiter.

Pour qui sait s'arrêter quelques secondes lors d'un footing boueux et mesurer la chance de pouvoir courir en forêt. De pouvoir courir ... tout court.

Pour qui sait s'émerveiller des paysages offerts dans la vallée de la Seine. Car je sais que, dans quelques semaines, mais yeux seront davantage rivés sur l'évolution de mon rythme cardiaque, que sur celui des méandres du fleuve.

Pour qui sait apprécier la bonne compagnie. Et visiblement, mon compère temporaire du 26 décembre avait la même approche. Lorsqu'il  me double à la sortie de Quevillon, j'ai le reflexe de prendre sa roue et de l'observer. L'attitude ne trompe pas. Outre son pédalage très fluide, il repose ses avant-bras sur le cintre de son vélo ; avant d'en enlacer les cocottes de freins, par une pronation des poignées. Un client ! Entrés dans Saint Martin de Boscherville, nous engageons la conversation. Un cycliste sympa : ça faisait longtemps. Malheureusement, la crevaison de mon pneu arrière doit écourter ces réjouissances. Mais, là où beaucoup auraient poursuivi l'ascension dans l'espoir d'un KOM, sans se retourner ; il s'arrête pour prendre des nouvelles. Et, là où beaucoup seraient repartis, après s'être assurés que j'avais de quoi réparer pour rentrer, il reste. Nous poursuivons nos échanges avec enthousiasme. Parmi les sujets : l'édition de son livre en 2021 et les KOM. Il estime que c'est surtout un jeu. J'ajouterai, lorsqu'il livrera son identité, qu'il joue souvent et plutôt très bien. Car l'Etalon du Mâconnais en truste la plupart ici. Seul l'approche du déjeuner et le froid nous inciteront nous séparer. Au plaisir Olivier !

Reprenons cette liste des réjouissances, permises par la trêve des confiseurs. Tiens justement....

Ces petits plaisirs pour le palais d'aujourd'hui qui seront la tentation de demain. Ces chocolats, tandis que tu feras "la guerre avec l'assiette", pour reprendre l'expression de Quenotte. Ces arômes du whisky ou cette bière, que tu consommeras sans alcool au cœur de ta préparation. Autrement écrit "la pression est un privilège". Doc Rivers, un coach de NBA utilise cette expression très souvent dans un reportage qui lui est consacré sur Netflix. Effectivement, à quelques minutes de la sirène, je pourrais, à l'instar des Celtics de Boston, l'accueillir en me réjouissant de l'avoir "méritée". 

Cette période est donc propice à visionner de bons reportages et s'en inspirer. A se réchauffer auprès d'un feu de cheminée, en ces après-midi froides et pluvieuses. La chronobiologie nous y appelle. L'esprit et le corps se réveilleront au printemps. Je n'hésiterai pas à les solliciter à ces instants ... avant de retrouver cette posture, sans feu ; pour le plaisir d'une sieste salutaire après une sortie de 5-6 heures.



Elle m'est surtout précieuse, car elle me permet de câliner celles qui me sont si chères et que j'abandonnerai (pourtant) bien plus souvent et plus longtemps, que maintenant.


Car oui, les vacances de Noël constituent bien ces instants de "réconfort avant l'effort", pour qui sait les apprécier.

Profitez donc bien de ces moments, autant que je m'en délecte !


Reste à vous souhaiter le meilleur pour cette année 2021 ; sportivement et "surtout-pas-que" !









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